Verbatim. El Othmani défend son bilan et exprime son optimisme quant aux prochaines législatives

Le secrétaire général du PJD était l'invité du programme "Likaa Ma3a Assahafa" de la Radio nationale marocaine, mercredi 23 juin dans la soirée. De nombreux sujets ont été abordés à l'occasion, notamment les élections, la crise hispano-marocaine, la visite du chef du mouvement Hamas ainsi que le bilan du gouvernement.

Verbatim. El Othmani défend son bilan et exprime son optimisme quant aux prochaines législatives

Le 24 juin 2021 à 19h46

Modifié 24 juin 2021 à 19h59

Le secrétaire général du PJD était l'invité du programme "Likaa Ma3a Assahafa" de la Radio nationale marocaine, mercredi 23 juin dans la soirée. De nombreux sujets ont été abordés à l'occasion, notamment les élections, la crise hispano-marocaine, la visite du chef du mouvement Hamas ainsi que le bilan du gouvernement.

Saâadeddine El Othmani a encore une fois défendu bec et ongles le bilan de son mandat, et a exprimé son optimisme quant aux prochaines législatives.

La visite de Haniyeih n’obéit pas à des considérations politiciennes

La visite du chef du mouvement Hamas au Maroc, sur invitation du PJD, occupe encore les esprits. C'est le premier sujet abordé lors de cette interview accordée par El Othmani  à la Radio nationale.

Interrogé sur le timing de cette visite, intervenue à l'approche des élections, le SG du parti apporte les précisions suivantes: "l'invitation du PJD a été adressée il y a six mois à Ismaïl Haniyeih. Entre-temps, il y a eu les dernières évolutions sur la scène palestinienne", qui l'ont retardée.

"Cette visite aurait bien pu avoir lieu des mois auparavant, mais le contexte en Palestine n'était pas favorable. Le Hamas était notamment occupé par les élections législatives, puis s'en sont suivis les heurts sur l'esplanade des Mosquées. Nous ne sommes pas les seuls à décider du timing. De nombreux facteurs sont en jeu".

Pour ce qui est du caractère de cette visite, El Othmani affirme qu'elle "n'obéit pas à des considérations politiciennes", ajoutant qu'elle "confirme plutôt l'engagement du parti, du Maroc et du Roi Mohammed VI dans le soutien au peuple palestinien et à la question palestinienne".

"Le Maroc est intransigeant sur la question du Sahara"

Au sujet du conflit hispano-marocain, le SG du PJD a souligné que "l'Espagne et le Maroc sont des voisins, et les voisins peuvent parfois avoir des conflits. Le Maroc considère avoir de bonnes relations avec l'Espagne sur de nombreux volets, notamment social, économique... Des milliers de Marocains vivent en Espagne, et de nombreuses entreprises marocaines s'activent en Espagne aussi. Toutefois le Royaume a d'autres intérêts, notamment la souveraineté sur le Sahara. Il s'agit d'une ligne rouge à ne pas dépasser, et sur laquelle il est intransigeant, ce qui explique sa réaction", notamment à l'accueil de Brahim Ghali sur le territoire espagnol.

"Il s'agit d'une crise de confiance entre les deux pays. Lorsque les relations seront rétablies, elles devront être bâties sur de bonnes bases, ne laissant aucune place au doute".

"Le Maroc n’a jamais soutenu le séparatisme qui est une menace pour la paix et la stabilité des pays, notamment en ce qui concerne la question de la Catalogne en Espagne. Sur ce point, la position du Royaume a été claire, et le restera. Il est donc naturel que le Maroc exige la même attitude de ses partenaires ».

El Othmani assure par ailleurs que son parti a joué un rôle important lors du vote de la résolution au sujet de la migration des mineurs par le Parlement européen. "A travers nos différentes branches en Europe, nous avons pris contact avec certains députés européens que nous avons convaincus de soutenir le Royaume. Ça aurait pu être pire".

Le recul de l'UNMT n'aura aucun impact sur le PJD aux législatives

C'est ce qu'a affirmé le SG du parti au sujet des élections syndicales. Le journaliste a relevé le recul du syndicat proche du PJD (UNMT, NDLR) dans des secteurs importants, notamment l'éducation et la santé.

"C'est un discours qui se répète depuis environ 25 ans", répond Saâdeddine El Othmani agacé, en se gardant de se prononcer sur le sujet "avant l'annonce des résultats définitifs, prévus pour les prochains jours".  "Il est vrai que le syndicat a perdu des places dans certains secteurs, mais il en a gagné dans d'autres, ce qui est tout à fait normal", a-t-il ajouté.

Quoi qu'il en soit, "les résultats des élections syndicales n'impacteront aucunement les résultats du parti aux législatives, puisque nombreux sont les syndicalistes qui ne font pas partie du PJD. Le recul d'un syndicat affilié à un parti ne veut donc pas forcément dire le recul de ce dernier".

El Othmani reste par ailleurs persuadé que son parti "aura de bons résultats aux prochaines élections". Il a également insinué que si la majorité et l'opposition étaient persuadées du contraire, elles n'auraient pas institué de nouveaux paramètres, notamment le quotient électoral.

"Le bilan du gouvernement est honorable"

Le bilan du gouvernement El Othmani a fait l'objet de nombreuses critiques. Le SG du parti l'estime "honorable, d'autant plus que de grands chantiers qui traînent depuis des années ont été lancés, notamment la réforme des CRI et la généralisation de la couverture médicale. Une grande attention a également été accordée au volet social. Les statistiques du HCP démontrent d'ailleurs les efforts dont on a fait preuve, aussi bien avant la pandémie du Covid-19 que durant celle-ci".

De plus, "les membres du gouvernement travaillent en harmonie. Il est vrai que les points de vue diffèrent sur certains sujets, mais sans cette harmonie, les grands chantiers n'auraient jamais vu le jour".

Interpellé sur les chiffres dévoilés par le nouveau rapport sur le modèle de développement, qui démontrent une baisse du taux de croissance de 5% entre 2000 et 2009 à 2,8% en 2019, El Othmani réplique: "est-ce qu'on se nourrit du taux de croissance? D'autres chiffres continuent de s'améliorer, notamment ceux relatifs à l'investissement étranger, à l'industrie, et aux exportations...".

Concernant cette baisse, ce dernier pointe du doigt "la méthode de calcul du PIB, qui se base sur un système de référence ancien, sans prendre en considération certains nouveaux secteurs productifs".

"Les démissions ne concernent que 0,01% des membres du parti"

Au sujet des démissions en série déposées par de grandes figures du parti (Ramid, Azami, Benkirane), El Othmani précise que celles-ci "ne concernent que 0,01% des membres du parti. Il y a une certaine harmonie et une démocratie interne au sein du PJD. Chacun a le droit d'en faire partie ou pas, ou encore de rejoindre un autre parti".

Enfin, "je voudrais rassurer tous ceux qui s'attendent à un recul du parti: le PJD réalisera de bons résultats aux prochaines législatives", conclut-il.

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