Selon l’organisation des aviculteurs, cette décision fait suite «aux mesures d’assouplissement des restrictions et des progrès réalisés en termes de lutte contre la pandémie». Tout en assurant «que cette  23ème édition se tiendra dans le respect des mesures sanitaires en vigueur».

Et l’enjeu est de taille. «L’évènement a pour objectif de soutenir la relance du secteur avicole qui a beaucoup souffert des effets de la crise sanitaire», soutient Chaouki Jerrari, directeur de la FISA. En 2020, une étude réalisée par l’interprofession avait évalué les pertes du secteur à plus de 1,2 milliard de DH.

Le prochain salon intervient également dans le contexte du reclassement par la Loi de Finances 2021 de l’aviculture en tant qu’activité agricole. Une décision qui augure d’un nouvel élan, compte tenu de retombées attendues en termes de fiscalité et des aides de l’État.

Mais l’interprofession ne pavoise pas outre mesure. Tout reste encore suspendu à l’évolution de la pandémie et des mesures qui seront prises au cours des semaines qui viennent.

D’ailleurs, la commercialisation du salon n’a pas encore démarré. «Elle le sera probablement la semaine prochaine», précise le directeur de la FISA.

Le Salon Dawajine qui est  bien ancré parmi les exposants étrangers, s’érige en événement de référence en Afrique du Nord et de l’Ouest.

La dernière édition avait drainé pas moins de 400 exposants dont 60% étrangers. Pour donner un ordre de grandeur, Jerrari indique que la totalité de la surface du Centre d’expositions de l’Office des changes avait été occupée, soit 9.000 m2.

L’exposition se présente également comme une vitrine du secteur avicole. Avec à la clé une offre complète de matériels, d’aliments, de produits pharmaceutiques, de nouvelles technologies et  de services. Le tout, représentant une diversité des nationalités qui exposent et qui visitent le salon avec des exposants venant de différents pays européens, maghrébins, africains, asiatiques et américains.

«Le salon est aussi une plateforme de dialogue et de concertation entre les professionnels et les différents intervenants dans le secteur», est-il rappelé. Sans oublier l’échange d’expériences qui a lieu avec les petits éleveurs qui viennent des différentes régions de production avicole. La FISA a en effet pour tradition d’inviter un millier de petits aviculteurs à visiter le salon avec prise en charge des frais de déplacement, d’hébergement et de restauration. Le même traitement est également réservé à des délégations de pays africains.

Les chiffres du secteur avicole en 2020

43 usines de fabrication d'aliments composés
51 unités d'accouvage
230 élevages de reproducteurs autorisés
7.627 élevages de poulets de chair autorisés
885 élevages de dindes chair autorisés
251 élevages de poules pondeuses autorisés
27 abattoirs avicoles agréés
19 unités de conditionnement d'œufs de consommation
03 unités de transformation d'œufs
18 unités de préparation des viandes séparées mécaniquement