Le marathon électoral prend fin, ce mardi 5 octobre, avec l'élection indirecte des membres de la Chambre des conseillers, ouvrant la voie à l'annonce du nouveau gouvernement, puis au démarrage de la nouvelle législature, dont le coup d'envoi sera donné vendredi 8 octobre par le Roi.

Ce scrutin se déroulera dans le cadre du nouveau paysage politique, issu des élections législatives du 8 septembre, qui se sont soldées par une majorité gouvernementale composée du RNI, du PAM et du PI, les mêmes partis ayant dominé les élections des chambres professionnelles et des législatives, ainsi que les élections communales et régionales.

Les 120 députés qui composeront la future Chambre des conseillers sont issus de quatre collèges électoraux différents. Ils seront élus par leurs pairs selon les modalités suivantes :

• 72 conseillers, soit 60% des membres de la deuxième Chambre du Parlement, seront choisis parmi les nouveaux élus des collectivités territoriales. Le tiers d’entre eux (24 conseillers) sont à élire par les élus membres des conseils régionaux, et les deux tiers restant (48 conseillers) seront élus par les membres des conseils communaux, provinciaux et préfectoraux.
• Le deuxième collège électoral est composé des représentants des 2.230 membres des chambres professionnelles (chambres d’agriculture, chambres de commerce, d’industrie et de services, chambres d’artisanat et chambres des pêches maritimes) élus le 6 août dernier. 20 conseillers sont issus de ces chambres professionnelles.
• Les organisations syndicales sont représentées au sein de la deuxième Chambre du Parlement, à hauteur de 20 conseillers également. Le collège électoral, qui va voter le 5 octobre, est constitué des 47.573 représentants des salariés élus lors des dernières élections syndicales, qui se sont déroulées du 10 au 20 juin 2021.
• Enfin, les 8 conseillers restant seront issus du patronat, qui est représenté par la CGEM, considérée par un décret comme étant l’organisation professionnelle des employeurs la plus représentative. 26 candidats sont en lice pour les 8 sièges en jeu, dans les trois circonscriptions (Nord, Centre et Sud).

Les collèges électoraux élisent leurs représentants au scrutin proportionnel plurinominal, selon la règle du « plus fort reste », avec des listes fermées sans panachage ni vote préférentiel. Cependant, lorsque le collège électoral n'a à élire qu'un seul conseiller dans sa circonscription, le vote a lieu alors au scrutin uninominal majoritaire à un tour.

Rappelons que les candidats doivent, obligatoirement, faire partie du collège électoral qu’ils comptent représenter et ne peuvent pas se présenter auprès de différents collèges électoraux.