Startup Weekend, un apprentissage très accéléré des bases de l’entreprenariat

Naoufal Chama, initiateur de l’événement au Maroc et organisateur de sa 8e édition, reprend son souffle pour répondre aux questions de Médias 24.  

Startup Weekend, un apprentissage très accéléré des bases de l’entreprenariat

Le 11 juin 2013 à 20h48

Modifié 11 juin 2013 à 20h48

Naoufal Chama, initiateur de l’événement au Maroc et organisateur de sa 8e édition, reprend son souffle pour répondre aux questions de Médias 24.  

Vous vous êtes chargé d’organiser le Startup Weekend de Rabat, du 7 au 9 juin dernier, comment sort-on de cet événement ?

14 équipes, 14 pitchs, et donc 14 idées se sont transformées tout le weekend et ça c’est l’élément le plus important des Startup Weekend car ils offrent aux participants la possibilité de travailler pour améliorer leur idée de startup.

Comment est sorti le staff de cet événement, qui a duré plus de 54 heures ?

Fatigués, nous avons besoin de dormir 24 heures pour récupérer parce que nous n’avons dormi que près de 10 heures sur les 3 dernier jours… Mais nous sommes tout de même très contents.

Malgré la fatigue, vous retenterez volontiers l’expérience…

Dans 3 semaines à la Startup Weekend Casablanca, qui se tiendra du 28 au 30 juin au Technopark.

Le Startup Weekend est en fait un réseau international et au Maroc, vous avez tendance à vous entraider pour les différentes éditions, pouvez nous en dire un mot ?

Startup Weekend est une organisation mondiale et au Maroc y a quelques personnes qui ont demandé des licences pour l’organiser chacun dans une ville donnée. Il se trouve que l’équipe qui a organisé jusqu’à présent le Startup Weekend est une équipe d’amis avant tout.

Cette édition du Startup Weekend était la 8e du genre, comment avez-vous réussi à faire vivre cet événement au Maroc ?

Tout cela est né de la passion d’aider les gens à apporter des idées innovantes et à les concrétiser. J’ai initié le Startup Weekend il y a deux ans et tous les amis qui l’organisent aujourd’hui avec moi avaient été invités en catastrophe pour assurer le jury de la première édition. Ils ont adoré le concept et par leur volonté, ils ont participé à dispatcher l’événement à travers le Maroc et maintenant nous sommes sur plusieurs villes.

Justement, si d’autres autres villes veulent adopter ce concept, comment doivent-elles s’y prendre ?

Il faut tout d’abord s’inscrire à un Startup Weekend, pitcher, faire partie d’une équipe projet et travailler 54 heures pour vivre l’expérience. C’est un élément essentiel avant de pouvoir prétendre à organiser un événement. Ensuite, il suffit d’un entretien avec la maison mère pour demander la licence pour une ville.

Startup Weekend commence à être connu et vous avez d’importants sponsors, est-ce plus facile de trouver des financements ?

Cela reste un événement assez compliqué à financer car l’impact est grand mais la cible reste petite, nous avons 150 participants à chaque édition, et une grosse partie du budget est consacrée à la restauration qui n’est pas une grande valeur ajoutée pour l’événement en lui-même mais c’est un requis très important.

Maintenant, l’équipe telle qu’elle est constituée aujourd’hui avec Zineb Rharrasse, Redouane Dahmouni, Adnane Benchekroun et moi-même nous sommes reconnus comme organisateurs de Startup Weekend et nous pouvons organiser d’autres événements liés à la startup et à l’entreprenariat mais nous sommes associés au mouvement startup car nous l’avons initié au Maroc. Aussi, nous sommes reconnus et nous avons plus de facilités à atteindre ou à se voir proposer des sponsorings pour des événements.

Combien de projets se sont concrétisés depuis que vous avez commencé les Startup Weekend ?

Il y a eu au minimum un projet par événement qui s’est concrétisé. Pas forcément les gagnants d’ailleurs car sur certains événement c’est les deuxième ou quatrième places qui ont abouti à des startups. Il y a de belles expériences humaines aussi, mis à part le fait de créer une entreprise et c’est un apprentissage très accéléré des bases de l’entreprenariat. Les participants apprennent à faire un business model, travailler en groupe, faire de la démonstration client, organiser et structurer leurs idées rapidement et apprendre à parler en public.

Pour l’aspect éducation vous faites appel à des coachs, comment faites-vous appel à eux ?

Nous avions commencé avec 5 coachs, des amis qui sont venus m’aider lors de la première édition du Startup Weekend au Technopark. Mais nous faisons également du recrutement de coach et nous allons bientôt organiser un boot camp de coachs où nous allons inviter des personnes qualifiées et reconnues pour leurs qualités professionnelles et leur expertise afin de les former à la méthodologie de la startup.

Des jeunes viennent de tout le Maroc assister au Startup Weekend, mais certains n’ont pas pu vous rejoindre à rabat. Quel conseil leur donneriez-vous pour réussir ?

Tout d’abord il ne faut pas hésiter à parler de son idée avec le maximum de personnes. L’objectif est d’avoir des retours et de les inclure dans sa réflexion et la façon dont ils envisageront leur business.

Ensuite, il ne faut pas hésiter à participer à des compétitions telles que Startup Weekend ou d’autres compétitions similaires pour profiter du coaching mais aussi de la visibilité et de la reconnaissance dans le réseau comme porteur de projet.

Pour avoir la chance de remporter une édition du Startup Weekend, comment faut-il se préparer ?

Startup Weekend commence par une idée donc il faut préparer un pitch fire de 60 secondes avec une petite présentation de votre identité et de votre background puis il vous faudra raconter l’histoire du problème pour lequel vous avez imaginé la startup et la solution que vous apportez. Ensuite, il faudra demander à des designers, des développeurs … c'est-à-dire les personnes donc vous aurez besoin pour construire votre startup durant le Startup Weekend. Si vous êtes sélectionné et que vous convainquez un maximum de personnes, il faudra travailler à fond le business model. Il faudra qu’il raconte une histoire avec des chiffres, des validations clients, pour espérer monter sur le podium du Startup Weekend.

Les équipes se forment donc autour d’un projet qui ne leur appartient pas forcément, et ces coéquipiers se donnent à fond pendant 54 heures pour faire évoluer le projet d’un autre. C’est tout de même particulier…

« Un Marocain peut-il travailler gratuitement pour un autre porteur de projet ? » est une question que j’ai souvent entendue lorsque j’ai voulu lancer le Startup Weekend. J’étais persuadé que oui, et heureusement que je ne me suis pas trompé car nous voyons aujourd’hui que les gens ne s’inscrivent pas forcément pour pitcher leur idée mais aussi pour aider d’autres porteurs de projet. Donc le modèle se tient, nous sommes à notre 8e édition et la 9e est prévue le 28 juin au Technopark pour vérifier, encore une fois, que des gens viennent assister au Startup Weekend pour aider d’autres gens, gratuitement.

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