Téléphonie: Vodafone et Verizon en passe d'annoncer un accord

Les géants des télécoms britannique Vodafone et américain Verizon ont trouvé un accord sur la vente des 45% que Vodafone détient dans leur coentreprise aux Etats-Unis pour un montant de 130 milliards de dollars, affirment dimanche plusieurs journaux.  

Téléphonie: Vodafone et Verizon en passe d'annoncer un accord

Le 2 septembre 2013 à 10h45

Modifié 2 septembre 2013 à 10h45

Les géants des télécoms britannique Vodafone et américain Verizon ont trouvé un accord sur la vente des 45% que Vodafone détient dans leur coentreprise aux Etats-Unis pour un montant de 130 milliards de dollars, affirment dimanche plusieurs journaux.  

L’accord doit encore être validé par les conseils d’administration des deux groupes mais si les négociations aboutissent, l’opération serait l’une des plus grosses acquisitions jamais réalisée. Selon le Wall Street Journal, il s’agirait du deuxième rachat le plus important après celui par Vodafone du groupe Mannesmann en 1999 pour quelque 178 milliards d’euros.

L’accord entre Vodafone et Verizon pourrait être annoncé «dès lundi après-midi», indique le quotidien économique américain en citant une «personne au courant de la situation». Le conseil d’administration du groupe britannique devait se rencontrer dimanche et celui de Verizon devait se réunir par la suite, sachant que lundi est férié aux Etats-Unis.

Dans un communiqué, Vodafone «confirme être en discussions avancées avec Verizon Communications» sur la vente de sa part dans Verizon Wireless «pour 130 milliards de dollars». Mais «il n’est pas certain qu’un accord soit trouvé», nuance le groupe. «Une annonce sera faite dès que possible.»

Interrogé par l’AFP, un porte-parole de Verizon, Bob Varettoni, a indiqué dimanche ne pas vouloir faire de commentaires sur les dernières informations.

Créée en 2000, la coentreprise Verizon Wireless est le plus gros opérateur américain de téléphonie mobile, gérant 100,1 millions de lignes et employant 73.4000 salariés. Basée à Basking Ridge, dans le New Jersey, elle a dégagé en 2012 un bénéfice de 75,9 milliards de dollars, selon le site internet du groupe.

Verizon veut depuis plusieurs années racheter les 45% de son homologue britannique dans Verizon Wireless, mais les discussions ont plusieurs fois été suspendues, faute notamment d’entente sur le prix.

Les négociateurs tentaient entre autres de construire un accord permettant à Vodafone de minimiser le coût de son imposition sur cette opération. «La facture pourrait être énorme, on parle de 30 à 40 milliards de dollars d’impôts», souligne Allan Nichols, analyste à Morninstar. «Mais il y a des moyens de la contourner et le total va probablement être inférieur à 10 milliards de dollars.»

Concurrence de plus en plus pressante

Selon les termes de l’arrangement, Verizon paierait environ pour moitié en actions - la capitalisation boursière du groupe s’élève actuellement à 135 milliards de dollars - et pour moitié en numéraire, avance le journal britannique The Guardian.

Cet argent serait levé grâce à «un mélange de prêts et d’émission d’obligations arrangés par JP Morgan, Morgan Stanley, Barclays et Bank of America Merrill Lynch», détaille le quotidien.

Cet afflux de liquidités pourrait permettre au groupe britannique de financer son effort de diversification en Europe, et notamment son offre de rachat à 7,7 milliards d’euros du premier câblo-opérateur allemand Kabel Deutschland.

Il interviendrait par ailleurs à un moment où Vodafone fait face à de sérieuses difficultés sur certains marchés, en particulier dans le sud de l’Europe, où les économies ont souffert de la crise de la dette dans la zone euro.

Cette opération permettrait aussi à Vodafone de se débarrasser d’une participation minoritaire qui ne lui assure aucun contrôle sur Verizon Wireless et sa politique de dividende.

«C’est un excellent investissement» et «un actif fantastique qui génère beaucoup de cash tous les mois», avait souligné en mai Vittorio Colao, le directeur général de Vodafone. Mais le groupe a aussi préféré dans le passé se débarrasser de ses participations minoritaires, comme ses 44% dans l’opérateur français SFR, cédés à Vivendi en 2011.

L’opération permettrait parallèlement à Verizon d’avoir les mains entièrement libres pour conduire sa stratégie. «Ce sera beaucoup simple en termes de prises de décision, ils n’auront pas à tout faire valider par Vodafone», remarque James Morgan, analyste de S&P Capital IQ.

Ce contrôle est d’autant plus crucial que la concurrence sur le marché de la téléphonie mobile se fait de plus en plus pressante aux Etats-Unis avec l’essor des opérateurs comme T-Mobile ou Sprint, ce dernier bénéficiant d’une assise beaucoup plus solide depuis son rachat en juillet par le groupe japonais de télécommunications Softbank.

(Avec AFP)

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