Mezouar a parlé. Après un long mutisme, le voilà qui sort de son silence, sous les piques de la presse. Car lorsqu'on ne communique pas, on laisse le champ libre aux interprétations, c'est bien connu, voire aux rumeurs.

En tous les cas, Salaheddine Mezouar vient de diffuser un communiqué en deux parties. La première pour répondre à un quotidien qu'il accuse de provocations ou d'intimidations. La second, celle qui nous intéresse, réaffirme la position du parti et commente le prolongement des discussions, sans pour autant donner la moindre lueur de sortie de tunnel.

Voici les points essentiels de ce communiqué:

-le RNI n'est pas une roue de secours et ne peut être considéré comme tel. Comme les composantes de la majorité l'ont fait avant lui, il est naturel que le RNI discute de tout ce ui lui parait conforme au programme qu'il défend, ainsi qu'à sa place au sein du gouvernement.

-l'une des raisons, selon lui, de la prolongation des discussions, tient au fait qu'il était nécessaire de construire la nouvelle expérience sur des bases plus solides que al précédente;

-le problème aujourd'hui, est celui du chef du gouvernement, et non pas du RNI qui se trouve jusqu'à preuve du contraire, dans une position confortable d'opposition; c'est uniquement l'amour du pays qui l'a conduit à accepter d'ouvrir des discussions;

-au cours de ces discussions, le RNI a respecté la procédure convenue avec son interlocuteur;

-le mandat qui a été donné au président du RNI par les instances dirigeantes le 2 août, comportait trois éléments: reformuler les priorités de l'action gouvernementale; revoir la structure du gouvernement; revoir la charte de la majorité;

-le RNI prend ses décisions en toute indépendance et n'obéit ni à des directives, ni aux intimidations.

Voilà qui est dit.