France: l'embellie de l'économie part en fumée, Hollande au plus bas

L'embellie de l'économie française est partie en fumée jeudi avec l'annonce d'un recul du PIB, un nouveau coup dur pour le président François Hollande, confronté à une colère sociale montante et qui ne compterait plus que 15% d'opinions favorables.  

France: l'embellie de l'économie part en fumée, Hollande au plus bas

Le 14 novembre 2013 à 17h06

Modifié 14 novembre 2013 à 17h06

L'embellie de l'économie française est partie en fumée jeudi avec l'annonce d'un recul du PIB, un nouveau coup dur pour le président François Hollande, confronté à une colère sociale montante et qui ne compterait plus que 15% d'opinions favorables.  

Le Produit intérieur brut (PIB) de la France a reculé de 0,1% au troisième trimestre 2013 après son rebond de 0,5% au deuxième, un repli lié notamment à une baisse des exportations, selon des chiffres officiels publiés jeudi.

"Ce n'est pas une récession, ce n'est pas un indicateur de déclin", s'est défendu le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, évoquant un simple "moment" dans "une année heurtée". Il a rappelé le début d'année en récession (-0,1 après -0,2% fin 2012) puis le bon chiffre de croissance (+0,5%) au printemps et des prévisions de rebond attendu au dernier trimestre.

Mais partant du constat de la perte de compétitivité de la France par rapport à ses partenaires européens, qui se traduit par un recul de ses parts de marché à l'exportation, l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) a estimé dans un rapport rendu public jeudi qu'elle est "le symptôme de faiblesses économiques sous-jacentes", appelant la France à engager davantage de réformes.

Ces chiffres placent M. Hollande, qui avait dit le 14 juillet que "la reprise est là", en porte-faux à un moment particulièrement délicat.Hué lors des cérémonies du 11-Novembre, confronté à une grogne sociale de plus en plus vive, pressé de remanier son gouvernement, il vient de subir une nouvelle baisse de popularité, de 6 points, dans un sondage Yougov publié jeudi, ce qui le réduit à seulement 15% d'opinions favorables.

Ce taux doit toutefois être tempéré selon cet institut par celui des sans opinion, qui n'est pas pris en compte dans les sondages le plaçant entre 24% et 28% d'opinions favorables.

Les préfets (représentants de l'Etat sur tout le territoire) eux-mêmes ont récemment mis en garde l'exécutif contre "une société en proie à la crispation, à l'exaspération et à la colère", selon une note datant du 25 octobre et publiée jeudi par le quotidien Le Figaro. Ils se disent inquiets de voir que le mécontentement s'exprime "de façon éruptive" "et non au sein de mouvements sociaux structurés".

M. Hollande a assuré mardi qu'il restait déterminé à poursuivre sa politique malgré toutes ces difficultés. "Le seul objectif que je poursuis aujourd'hui, c'est l'emploi notamment celui des jeunes", avait-il déclaré. Mais justement, soulignent les préfets dans leur note, "sur le front de l'emploi, l'embellie estivale a été de courte durée".

L'économie française a encore détruit 17.000 emplois (-0,1%) au 3e trimestre dans le secteur marchand, selon des données provisoires. Sur un an, plus de 107.000 emplois ont au total été rayés de la carte, surtout dans l'industrie et la construction.

Toutes ces données ont été dévoilées jeudi alors que le chef de l'Etat visitait Monaco, le rocher à milliardaires, où le PIB par habitant est... le plus fort au monde. Dans le même temps, le rythme des manifestations sectorielles engagées depuis le début de la semaine se poursuivait jeudi, notamment dans le sud et à Paris.

A Nice (sud-est), où a atterri le président, environ 800 agriculteurs, certains arborant le désormais symbolique bonnet rouge de la révolte en France, ont manifesté contre la majoration de leur taxe foncière.

Dans la capitale, un défilé était prévu en milieu de journée d'enseignants et éducateurs protestant contre les conditions de mise en place d'une réforme des rythmes scolaires. Ces derniers jours, plusieurs dizaines de maires ont annoncé leur intention de boycotter purement et simplement cette réforme à la rentrée de 2014.

(par AFP)

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