A cinq mois de la tenue du BTP Expo, l’association des importateurs de matériels de BTP sort de son mutisme et annonce sa décision de ne pas prendre part à ce salon.

En pleine période de crise, elle met en garde contre «la prolifération de machines  d’occasion importées, en l’absence de toute réglementation», peut-on lire dans le communiqué publié ce lundi par l’AIMBTP.

Un état des lieux qui rend la vie dure à la vingtaine d’importateurs de matériels neufs. «Nous avons réalisé un benchmark avec les pays du pourtour méditerranéen.

Leurs gouvernements prennent tous des mesures pour réguler le marché», déplore Jâafar Tahiri, président de l’association. Et d’ajouter: «chez nous, n’importe qui peut devenir importateur et revendeur de matériels BTP. Cela ouvre la voie à toutes formes d’anarchie».

Résultat: «le Maroc est devenu le principal débouché des opérateurs européens en perte de vitesse. Ils écoulent leurs matériels usés sur le marché national. Le tout, sans aucun contrôle», selon la même source.

Quelques chiffres: le volume de matériels vendus annuellement au Maroc est de 500 unités, autant que le marché éthiopien! En Tunisie, ce chiffre est de 1500. L’Algérie et la Turquie sont au sommet du classement avec respectivement 12 et 30 fois le marché marocain. 

Une réunion est prévue avec les responsables du ministère de l’Equipement. La dernière en date remonte au mois de mai 2013.