Le syndicat de Hamid Chabat appelle à grand défilé de protestation
L’UGTM annonce, pour le 23 février, une marche en signe de protestation. La direction du syndicat marocain n’est pas hermétiquement opposée à intégrer les rangs de la coalition formée par la CDT, l’UMT et la FDT.
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Imane Azmi
Le 4 février 2014 à 18h31
Modifié 4 février 2014 à 18h31L’UGTM annonce, pour le 23 février, une marche en signe de protestation. La direction du syndicat marocain n’est pas hermétiquement opposée à intégrer les rangs de la coalition formée par la CDT, l’UMT et la FDT.
L’Union générale des travailleurs du Maroc, l’UGTM est sur le pied de guerre. Le conseil général vient d’appeler à l’organisation d’une marche ouvrière de protestation. La date est fixée pour dimanche 23 février à Rabat. La décision pour une grève générale est laissée à la discrétion de la commission de gestion du syndicat.
«Nous lançons l’appel à une marche et non pas à une grève», tient à préciser d’emblée Mohamed Kafi Cherrat, président du conseil général de l’UGTM.
Côté estimation du nombre des participants à cette marche, «nous nous attendons à la participation de 15.000 à 30.000 affiliés au syndicat». L’UGTM fait cavalier seul. Alors que depuis le 29 janvier dernier, les trois autres centrales syndicales, la CDT, l’UMT et la FDT font front commun.
Pour Mohamed Cherrat, «s’il y a un antécédent en matière de militantisme pour les travailleurs, nous sommes en pôle position». Il poursuit : «le fait que nous soyons en dehors de la coalition n’est pas irrémédiable. Il y a toujours une ouverture. D’ailleurs, nous avons tous le même objectif, celui de la défense des travailleurs».
Dans la déclaration finale de sa réunion en session extraordinaire, le conseil général fait un appel du pied. Il insiste «sur la nécessité d’unifier le rang syndical marocain pour préserver les acquis».
Et surtout, les quatre organisations syndicales sont unanimes à fustiger «la faillite du gouvernement». Dans le même esprit que leurs camarades, ceux de l’UGTM n’y sont pas allés de main morte. Le gouvernement est accusé de tous les maux, en raison de l’absence de «vision de réforme et de lutte contre la dépravation, ni d’aucune volonté de chercher des solutions adéquates aux problèmes des Marocains», ont scandé les membres du comité de gestion de l’UGTM.
Le syndicat, affilié au parti de l’Istiqlal, accuse le gouvernement d’opter pour une politique de fuite en avant. «Une politique qui s’est traduite par la démolition de la structure de la Caisse de compensation», dont la conséquence est l’augmentation des prix des produits de première nécessité.
Le top management du syndicat souligne expressément la «manière civilisationnelle pour alerter le gouvernement». Doit-on y voir un reniement du langage châtié, marque de fabrique du patron du syndicat Hamid Chabat? Et qu’il n’y aura pas d’équidé pendant le défilé?
Dans tous les cas, le conseil général de l’UGTM souligne «la nécessité d’ouvrir les canaux d’un dialogue tripartite».
Quant à la date fatidique du 1er mai, ce n’est pas la première priorité du syndicat. «Nous célébrons le 54ème anniversaire de la création de notre organisation, le 20 mars prochain», indique Mohamed Cherrat. Quel est le menu des festivités? «Nous ferons en fonction de ce que les circonstances permettrons». Alors, si c’est comme ça, on verra !