L'incroyable retour de la dhimmitude en Syrie
C’est avec des accents de fierté que Al-Qaïda, à travers l’Etat islamique de l’Irak et du Levant (EIIL), a annoncé la conclusion d’un accord avec les chrétiens de la ville syrienne de Raqqa.
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N. E.
Le 27 février 2014 à 10h57
Modifié le 27 avril 2021 à 22h25C’est avec des accents de fierté que Al-Qaïda, à travers l’Etat islamique de l’Irak et du Levant (EIIL), a annoncé la conclusion d’un accord avec les chrétiens de la ville syrienne de Raqqa.
L’accord est selon l’organisation, le premier du genre depuis la période des Califes bien guidés.
L’accord est daté du samedi 22 février et a été médiatisé ce mercredi 26 février. Il s’agit d’un accord de dhimmitude tel qu’il se pratiquait au temps du Prophète à l’égard des gens du Livre (Juifs, Chrétiens, Sabéens).
Les citoyens chrétiens de la ville de Raqqa (centre de la Syrie) se voient offrir la protection des troupes islamiques ainsi que le libre exercice de leur culte (sous certaines restrictions) en contrepartie de l’acceptation du pouvoir établi (celui d’EIIL) et d’une limitation de leur capacité juridique ainsi que de leur liberté sociale et surtout le paiement d’un impôt dit de capitation (Jizya).
Cet impôt, tel qu’il est défini dans l’accord, est annuel; le montant est de l’équivalent de 4 dinars d’or (1 dinar= la valeur de 4,25 grammes d’or pur) pour chaque mâle pubère riche. Pour les catégories considérées comme moyennes, seule la moitié est exigée et pour les pauvres, le quart. Un adulte paiera donc 530 euros par an. Dans le document, il n’est pas question de kharaj, impôt foncier qui était appliqué au temps du Prophète.
Le document (fac similé ci-joint) est signé de Abou Bakr Al Baghdadi, chef de l’EIIL et présenté comme l’Emir.
Les chrétiens signataires du document se voient interdire la possession d’armes ainsi que tout commerce de produits illicites (alcool, porc) avec les musulmans. Ils doivent s’abstenir de boire les boissons alcoolisées dans l’espace public.
Ils garderont leurs propres cimetières ainsi que leurs lieux de culte, avec interdiction de construire de nouvelles églises, ni de restaurer celles qui sont tombées en ruines. Ils respecteront les limites imposées par l’Etat islamique telles que la pudeur vestimentaire. Tout rite à l’extérieur des églises est interdit et toute manifestation ostentatoire de chrétienté est interdite, comme arborer une croix.
A l’époque du Prophète, ces pactes étaient une vraie avancée puisque dans les pays à majorité chrétienne, les minorités religieuses ne bénéficiaient d’aucune protection. De nos jours, le caractère suranné de ce pacte laisse songeur. L’EIIL irait-il jusqu’à rétablir l’esclavage? Son projet de société est en tous les cas parfaitement clair: supériorité du musulman sur le non-musulman, supériorité de l’homme sur la femme.
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Le 27 février 2014 à 10h57
Modifié 27 avril 2021 à 22h25