Lever de rideau ce soir sur la 11e édition du festival Timitar
La ville d'Agadir s'apprête à vibrer aux rythmes des premiers concerts du 11e festival Timitar Signes et culture, une manifestation qui se veut une invite au partage d'un voyage musical de quatre jours, riche et intense réunissant artistes amazighs et artistes du monde.
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admin
Le 18 juin 2014 à 12h20
Modifié 18 juin 2014 à 12h20La ville d'Agadir s'apprête à vibrer aux rythmes des premiers concerts du 11e festival Timitar Signes et culture, une manifestation qui se veut une invite au partage d'un voyage musical de quatre jours, riche et intense réunissant artistes amazighs et artistes du monde.
"Le succès de Timitar, chaque année salué par l'engouement qu'il provoque, tient autant à l'exigence de sa programmation qu'à sa capacité à faire dialoguer les cultures du monde", souligne d'emblée Brahim El Mezned, directeur artistique du festival.
Tenue du 18 au 21 juin, cette manifestation artistique a été saluée par le prestigieux magazine britannique "Songlines", qui a classé Timitar parmi les 25 meilleurs festivals internationaux au monde. "Une belle récompense pour Timitar dont l'esprit est resté le même depuis le début : partage, découvertes et ouverture sur le monde en sont les maîtres mots", se félicite M. El Mezned dans une déclaration à la MAP.
Fidèle à son esprit et à son thème "les artistes amazighes accueillent les musiques du monde", Timitar met à l'honneur, cette année, les troupes traditionnelles qui participent à la conservation des traditions d'art populaire: l'Ahwach Ait Baamrane, Rokba de Zagora, l'Ensemble Ain Orma ainsi que l'Ahidouss Tirssaline. Elles l'honneur d'ouvrir, chaque soir, les festivités de la Place Al Amal.
Le registre très attendu des Rways est représenté par les éminents Rayss Outaleb Lamzoudi, Rayssa Naïma, Rayss Taouss et Rayss Anddam, alors que les jeunes artistes qui innovent dans la musique amazighe, tels que l'ensemble Fuzz Anaruz de Khemisset, Hicham Massine d'Agadir, Lahoucine Ait Baâmrane ou encore Noumidia, originaire d'Al Hoceima, seront particulièrement mis en avant cette année.
Une place d'honneur est faite à deux artistes, dont l'art donne un nouveau souffle à la musique du Souss : Ali Faiq, qui s'inspire de la musique des Rways et Mehdi Nassouli, qui rend hommage à sa ville natale Taroudant, alors que la scène "Musique Actuelle" marocaine sera représentée par le rappeur Tangérois Muslim, le jeune Nasr Megri, ainsi que par le collectif franco-marocain MC Connexion ou encore Saâd Lamjarred.
Deux revivals des années 1970, Al Ansar et Ait Maten, feront partager à tous un grand moment d'émotion, alors que Karima Skalli, dont les reprises de grands classiques arabes parallèlement à son dernier projet de mise en valeur de la musique soufie, feront vibrer plus d'un.
Outre Najat Aâtabou, qui honore la musique du Moyen-Atlas, le festival accueillera une résidence unique associant la chanteuse américaine résidente au Maroc Jennifer Grout, la chanteuse marocaine résidente aux Etats-Unis Nidal Ibourk et l'ensemble Rachid Zeroual pour un concert d'une grande intensité alternant classiques arabes et classiques amazighs.
La programmation internationale de Timitar réunira, quant à elle, des artistes aux influences extrêmement diverses, venant des quatre coins du monde. L'Amérique, avec le collectif d'artistes Bajofondo, lauréat 2013 du Latin Grammy Award dans la catégorie Meilleure Musique Alternative , le rythme effréné des Colombiens de Systema Solar , et le Gospel rock de The Campbell Brothers, en provenance des Etats-Unis.
L'Afrique est représentée par l'afro-beat Sia Tolno, de la Réunionnaise Maya Kamaty, qui berce les coeurs en chantant son île, le groupe algérien Babylone dont le titre "Zina" a dépassé tous les records, et le légendaire Alpha Blondy, la plus grande star du reggae en Afrique.
Le Moyen-Orient y est représenté par Hany Shaker, l'une des plus grandes figures de la chanson en Egypte qui se produira en clôture, l'Europe par les rythmes métissés de l'Orchestre National de Barbès, la star de la funk Leee John d'Imagination ou encore Juan Carmona avec sa musique flamenco.
Les inter-scènes seront assurées par des DJ et VJ aux influences riches et diversifiées, avec le français DJ Click, les franco-marocains Le Mood Du Mahmood, le collectif libanais Eye See Experience, le VJ Addictive TV et VJ Kalamour, célèbre à Casablanca.
Dédiée à la mémoire de feu Aziz Chamekh, figure emblématique de la chanson amazighe en général et de Tazenzarte en particulier qui s'est éteint, en avril dernier à l'âge de 63 ans, cette édition prévoit dans le programme off une rétrospective de la vie et de l'œuvre du défunt, tracée par des chercheurs, poètes, écrivains et artistes ayant accompagné son parcours.
Les organisateurs tablent aussi sur la production de l'album "Anaruz" (L'Espoir), l'édition d'un beau-livre intitulé "Abdelaziz Chamekh : Histoire d'une icône de la musique amazighe" et un concert, le 21 juin au Théâtre de Verdure, en hommage au défunt avec le groupe Chamekh et d'autres artistes.
Dans la catégorie "Timit-Arts Urbains", on prévoit aussi une résidence artistique, des compétitions de Break-dance et Hip-Hop avec un show final le 21 juin au Théâtre de Verdure.
(Avec MAP)