El Azami a défendu d'une manière convaincante la réforme des retraites du gouvernement Benkirane. Voici quelques extraits pertinents de l'intervention du ministre, sur le plateau du talk-show ''Kadaya wa Ara'a'' de la chaîne publique Al'Oula.

> L'urgence de la réforme et le consensus sur le diagnostic
"Le débat sur les caisses de retraites a commencé en 2003 à l'époque de Jettou. Sous notre gouvernement, on s'est réuni dans le cadre d'un comité national le 30 avril 2013, le 18 juin 2014, en décembre 2014, mais maintenant on ne peut plus attendre, la réforme doit être concrétisée,  pour éviter le pire"

"On a déjà commencé à puiser dans les réserves des caisses pour payer les retraités. En trois ans seulement, entre 2014 et 2016, il s'agit de 10 milliards de dirhams qui ont été puisés ainsi. En continuant à ce rythme d'ici 2022, la réserve sera totalement épuisée. On aura besoin de 25 milliards de dirhams pour payer 400.000 retraités"

"Les syndicats, le Conseil économique social et environnemental, la Cour des comptes, Bank Al Maghrib, et même l'Organisation Internationale du travail sont tous d'accord sur le diagnostic et l'urgence de ce dossier".

> L'approche participative a été respectée
"La première version de la réforme de notre gouvernement, n'est pas celle qui est discutée actuellement au Parlement. Elle a été modifiée, en prenant en considération l'avis des syndicats sur certains points".

"Concernant l'approche participative, aucun dossier n'a autant respecté les procédures et les acquis de la Constitution de 2011 comme celui de la réforme des retraites. Il y a eu le dialogue social, les rencontres du comité national et du comité technique, ainsi qu'une rencontre entre le chef de gouvernement et les syndicats."

> La réforme n'est pas catégorielle, mais globale et progressive
"Cette réforme ne concerne pas une seule caisse, c'est faux. On a commencé par la CMR, pour la simple raison qu'elle est au bord de la faillite."

"Si en France ou en Italie, les réformes n'ont touché que l'âge et non les pensions de retraite, c'est parce que les cotisations sont depuis longtemps élevées. Si dans notre cas, on ne touche ni aux cotisations ni aux pensions, il faudrait relever l'âge à 77 ans "

"Nous sommes prêts à réformer également les retraites rentières [allusion faite aux retraites des ministres et parlementaires] pour que le peuple puisse avoir ses retraites également, mais n'en faites pas une carte pour faire du chantage."