En direct. La conférence de presse de Abdellatif Jouahri

Le gouverneur de la Banque centrale donne ce mardi en début d’après-midi une conférence de presse très attendue. Parmi les sujets chauds qui seront abordés: la flexibilisation des changes et le démarrage des banques participatives. Suivez notre LIVE vidéo.  

En direct. La conférence de presse de Abdellatif Jouahri

Le 20 juin 2017 à 12h31

Modifié 11 avril 2021 à 2h42

Le gouverneur de la Banque centrale donne ce mardi en début d’après-midi une conférence de presse très attendue. Parmi les sujets chauds qui seront abordés: la flexibilisation des changes et le démarrage des banques participatives. Suivez notre LIVE vidéo.  

-Banque Al MAghrib a jugé que le niveau actuel de 2,25% du taux directeur reste approprié et a décidé de le maintenir inchangé.

-S’agissant des finances publiques, le communiqué de la Banque Centrale précise que le déficit budgétaire s’est allégé de 9,9 milliards à fin avril par rapport à la même période de 2016, résultat principalement d’une hausse de 6,8 milliards du solde positif des comptes spéciaux du Trésor.

-A moyen terme, l’ajustement budgétaire devrait se poursuivre, le déficit devant, selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, s’alléger à 3,6% du PIB au terme de 2017 et à 3,4% en 2018.

-Les dépenses globales ont connu un léger alourdissement de 0,4%, recouvrant en particulier un accroissement de la charge de compensation et une diminution de l’investissement du Trésor. En parallèle, les recettes ordinaires ont augmenté de 4,5%, résultat d’une amélioration des rentrées fiscales et d’une forte baisse de celles non fiscales, reflétant notamment une diminution des dons CCG de 1,6 milliard à 0,3 milliard de dirhams.

-Sur le plan monétaire, le taux de change effectif réel s’est quasiment stabilisé au cours du premier trimestre et ne devrait pas connaître de variation importante à moyen terme, la légère appréciation prévue en termes nominaux devant être compensée par le différentiel d’inflation.

-Pour ce qui est des taux débiteurs, ils ont connu une hausse de 31 points de base qui a concerné notamment les prêts aux entreprises non financières et aux entrepreneurs individuels. Dans ce contexte, le crédit bancaire au secteur non financier a enregistré une augmentation de 3,2% à fin avril.

-Tenant compte notamment de l’amélioration prévue de l’activité non agricole, sa progression passerait de 3,9% en 2016 à 4,5% au terme de 2017 et à 5% à fin 2018.

"il n'y aura pas de dévaluation"

"Il n'y aura pas de dévaluation, nous ne sommes pas dans une situation de crise de changes, nous sommes devant une opération de flexibilisation volontaire", annonce Abdellatif Jouahri, wali de la Banque Centrale.

Jouahri s'exprimait en début d'après midi ce mardi 20 juin devant la presse, à l'issue de la réunion trimestrielle du conseil de Bank Al Maghrib.

Il a mis dans la balance la crédibilité de la Banque centrale et des autorités montéraires: "nous avons dès le début annoncé ce que nous allions faire et nous l'avons fait. J'affirme qu'il n'y aura pas de dévaluation avant ou au moment de passer à la flexibilisation. Il ne faut pas confondre taux de change et régime de change. Il n'y aura pas de dévaluation. Une Banque centrale qui ne tient pas ses engagements n'est pas crédible, n'est pas une banque centrale".

"La date de la flexibilisation des changes sera annoncée fin juin"

La date de l'entrée en vigueur de la flexibilisation des changes sera annoncée fin juin au cours d'une conférence conjointe Jouahri-Boussaid. C'est Abdellatif Jouahri qui l'a annoncé au cours d'une rencontre avec la presse ce mardi 20 juin.

La largeur de la bande de fluctuation sera annoncée ultérieurement.

"Voici pourquoi je suis mécontent"

"J'ai eu les présidents des banques au téléphone. Je leur ai dit que je ne suis pas content. Il y a des missions de vérification qui vont approfondir les choses auprès des banques. Les sanctions, s'il y en, viendront après". Ainsi parle Abdellatif Jouahri des tensions qui ont eu lieu sur le marché au cours des derniers jours.

M. Jouahri estime qu'il y a eu "spéculation contre le Dirham", "on a remis en cause ma parole alors que j'ai travaillé d'une manière transparente". La confusion provient du fait que dans les autres pays, la flexibilisation ou le flottement se sont faits dans la crise et ont été accompagnés de dévaluation. Au Maroc, nous avons réuni les pré-requis avant.

"La Banque centrale et les autorités monétaires basent toutes leurs interventions sur la crédibilité. Nous ne jouons pas".

"Le Fonds Monétaire International ne nous a rien imposé. C'est une décision volontaire". "Est-ce que nous n'avons pas des têtes de gens capables de réfléchir et de décider? Nous n'avons besoin de personne". Provoquer une dévaluation serait contre-productif pour l'économie marocaine.

Depuis plus d'un mois, le montant de devises ainsi mobilisées s'est élevé à 1,2 MMDH par jour!! révèle Jouahri. Entre mai et juin, 44 MMDH de réserves de change ont été consommés.

"Toutes ces explications, je les ai données aux banques. Je pensais que les banques seraient le meilleur canal pour expliquer cela aux clients": Jouahri ne cache pas sa déception, ni sa colère. "Pour moi, les banques auraient été le meilleur canal pour mettre les clients en confiance".

"Je nétais pas content. On spéculait contre le Dirham.", répète Jouahri. "Ces couvertures n'étaient pour la plupart que des anticipations de dévlaution".

"J'ai dit aux banques: chaque opération doit être justifiée. Oui aux opérations normales. Non aux opérations spéculatives".

Jouahri s'adresse aux opérateurs importateurs: "ma porte est ouverte. Si vous avez un doute, venez me voir".

Que se passera-t-il demain? Les opérations vont-elles se rétablir? "Nous nous sommes parlés, ils ont compris". Et si la situation ne se rétablit pas? On avisera.

A la fin de la conférence de presse, un Jouahri détendu soulignera: "c'est la première fois que je suis mécontent à l'égard des banques. D'habitude, c'est l'inverse". 

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