BAM et CESE livrent les premières données de leur étude sur le capital immatériel du Maroc
Entre 1999 et 2013, la valeur de la richesse globale du Maroc a plus que doublé, passant de 5.904 milliards à 12.833 milliards de DH, soit une progression moyenne annuelle de 5%.
BAM et CESE livrent les premières données de leur étude sur le capital immatériel du Maroc
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Le 15 novembre 2017 à 13h58
Modifié 15 novembre 2017 à 13h58Entre 1999 et 2013, la valeur de la richesse globale du Maroc a plus que doublé, passant de 5.904 milliards à 12.833 milliards de DH, soit une progression moyenne annuelle de 5%.
Le Conseil économique social et environnemental (CESE) et Bank Al-Maghrib viennent de livrer une étude sur la "Richesse globale du Maroc entre 1999 et 2013. Le capital immatériel: facteur de création et de répartition équitable de la richesse nationale".
Selon cette étude, le capital immatériel du Maroc constitue la principale composante de la richesse globale du Royaume, avec une part moyenne de 73% entre 1999 et 2013.
Durant cette même période, l'Epargne nette ajustée (ENA) se situe en moyenne à 17,4% du PNB, ce qui confirme que le Royaume est sur "un sentier de croissance durable".
Les auteurs de cette étude estiment toutefois que cette situation n'est pas soutenable à long terme étant donné la tendance baissière de l’ENA qui est passée de 24,1% en 2006 à 14,8% en 2013.
Durant cette période, l’économie nationale a accédé à un nouveau palier de croissance (4,6% contre 3% au cours des années 90). Le revenu par habitant a presque doublé grâce, notamment aux politiques sectorielles menées, aux chantiers d’infrastructure réalisés et à la politique de soutien au pouvoir d’achat, relève l'étude.
Réalisations et défis
Ces efforts ont permis la réduction du taux de pauvreté de 15,3% à 4,2% et du taux d’analphabétisme de 48% à 32%, selon l'étude, qui fait également état de:
- quasi généralisation de l’enseignement primaire,
- réduction de moitié du déficit en logements,
- accès quasi généralisé des populations rurales à l’eau potable et à l’électricité,
- désenclavement de plus de trois millions d’habitants dans le milieu rural.
Toutefois, malgré ces avancées, un certain nombre de défis restent à relever notamment le chômage des jeunes, les inégalités sociales et régionales et la confiance.
Recommandations
L'étude formule également une série de recommandations pour intégrer le capital immatériel dans l’élaboration des politiques publiques, en vue d’accélérer la dynamique de création de richesses et d’en assurer une répartition équitable au profit de l’ensemble des citoyens et des régions du Royaume.
Les recommandations s'articulent autour de sept axes:
- le renforcement des capacités du capital humain ;
- la consolidation du capital institutionnel ;
- l'élaboration d'un nouveau pacte social ;
- la consolidation du socle commun des valeurs en érigeant la culture en levier de développement pérenne ;
- la transformation structurelle de l’économie ;
- l'inscription du modèle national de développement dans la durabilité ;
- la promotion du Maroc en un pôle de stabilité et de partenariat solidaire.
(Avec MAP)
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