Le but de cette rencontre est de débattre de l’évolution du marché marocain de thé, ses contraintes, ses exigences en matière qualitative et les perspectives de renforcement des liens commerciaux dans ce domaine, entre les deux pays.

Lors de cette rencontre, Astaib Mohamed, président de l’AMITC, a livré des données chiffrées sur le volume des importations de thé, estimées à 70.000 tonnes de thé vert. Il a également précisé que le Maroc se positionne comme le plus grand consommateur en Afrique du nord et qu'il se distingue par son statut de premier partenaire de la Chine avec un taux de 25% des exportations globales chinoises.

Il a aussi rappelé aux homologues chinois l’application de nouvelles normes sanitaires par le département de l’Agriculture, sous le contrôle de l’Office national de la sureté et la sécurité alimentaire (Onssa).

Selon l'AMITC, l’objectif primordial de cette manifestation est d’expliquer aux fournisseurs chinois la nécessité de sensibiliser les agriculteurs chinois en matière d'utilisation des pesticides, afin de produire des thés conformes aux normes sanitaires en vigueur. Le maintien des importations de thé vert au Maroc dépend essentiellement de cette condition sanitaire et le développement de ce commerce entre les deux parties passe par le respect de la conformité de ces produits.

Pour leur part, les homologues chinois ont présenté un aperçu sur la culture séculaire du thé en Chine et l’évolution de leurs méthodes de culture et de production industrielle avant l'exportation. La partie marocaine a été assurée de l’engagement des exportateurs chinois d’inspecter la qualité des thés produits à travers des analyses préalables pointues aussi bien sur son aspect qualitatif que sur sa contenance en résidus de pesticides, garantissant ainsi leur conformité avant exportation.

Dans ce cadre, la partie chinoise a invité les membres de l’AMITC à se déplacer en Chine en mars 2020 pour s’enquérir, in situ, des conditions de traitement des thés sur les sites production et s’assurer des critères de qualité sur place. 

Le président de l’AMITC a exhorté les importateurs de thé et de café n’ayant pas encore opté pour l’adhésion à cette association de le faire le plus tôt possible, pour renforcer davantage les rangs de la profession. 

Enfin il a proposé aux responsables de l’Onssa d’appliquer les analyses sur l’infusion de thé telle qu’elle est réellement consommée, au lieu de l’appliquer uniquement sur les grains secs.