Débat. Du multilatéralisme et de la régionalisation pour corriger la mondialisation
Considérée comme un pas en arrière, la démondialisation ne peut être appliquée de nos jours. Les mécanismes de la mondialisation doivent toutefois être redéfinis. Cela par le biais du multilatéralisme, de la régionalisation et du renforcement de la souveraineté nationale et industrielle des pays.
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I. B.
Le 28 octobre 2020 à 13h28
Modifié le 10 avril 2021 à 23h00Considérée comme un pas en arrière, la démondialisation ne peut être appliquée de nos jours. Les mécanismes de la mondialisation doivent toutefois être redéfinis. Cela par le biais du multilatéralisme, de la régionalisation et du renforcement de la souveraineté nationale et industrielle des pays.
C’est ce qu’ont expliqué les intervenants d’un webinaire organisé par le Policy center of the new south (PCNS), mardi 27 octobre, autour du thème "Démondialisation et sécurité économique face aux défis de la Covid-19".
Le multilatéralisme, nécessaire à la gestion des failles de la mondialisation
"La mondialisation a enrichi les plus riches mais n’a pas procuré une vie décente aux plus démunis." C’est ce qu’a déclaré l'ancien ambassadeur du Royaume auprès des Nations unies, Mohammed Loulichki.
De leur côté, les instances internationales, pilotant cette mondialisation, se sont avérées incapables d'en gérer les limites. Il a souligné que cette incompétence s'est accompagnée par un recul perceptible des valeurs humaines.
Pour remédier aux limites de la mondialisation, le multilatéralisme est le processus capable de tempérer les relations internationales et d'encadrer la gestion des défis communs. Puisque ce dernier rompt le caractère économique et commercial proéminent de la mondialisation et "bride l'influence des puissances en protégeant les faibles et en donnant la voix aux sans voix" ajoute l’ancien ambassadeur.
Selon lui, le multilatéralisme régional est également nécessaire pour créer un multilatéralisme international.
La régionalisation est nécessaire pour sauver le multilatéralisme
Dans ce sens, l'ancien ministre de l’Economie et des Finances, Fathallah Oualalou, a expliqué que la régionalisation est nécessaire pour sauver le multilatéralisme et créer les conditions d’une multipolarité ainsi que, pour corriger les abus de la mondialisation.
En mettant l'accent sur une multipolarisation équilibrée, l'ancien ministre a noté que la régionalisation s'impose aujourd’hui dans la gestion du risque sanitaire. Mais également pour répondre au risque de rupture des chaînes de valeur mondiales et contribuer à la réduction des coûts environnementaux liés aux longs déplacements.
"Il faut sauver la planète et l’environnement, on a besoin d’une décarbonisation. On a besoin d’une mondialisation plus partagée", a déclaré l'ancien ministre.
Concernant la rupture des chaînes de valeur mondiales due à la crise sanitaire, la fermeture des frontières entre les Etats et le désengagement des grandes puissances, Fathallah Oualalou a démenti les affirmations selon lesquelles l'on assiste à une démondialisation ou que le monde aurait besoin de décroissance.
A ce titre, il estime que la mondialisation est dynamisée par des interdépendances inévitables d'où la pandémie qui est, elle-même, l’un de ses résultats.
Il a expliqué que la mondialisation et la croissance sont nécessaires mais sous d'autres formes qui répondent aux besoins des biens communs, qui se traduisent, entre autres, par l’intégrité de l'environnement et l'équité.
Il conclut qu’une régionalisation au niveau de la Méditerranée apporterait beaucoup à l’Europe comme à l’Afrique.
La souveraineté nationale n’est pas synonyme de repli sur soi
L'économiste et membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement, Larabi Jaïd, a souligné que l’économie et la souveraineté sont devenus deux notions indissociables dans un monde mondialisé et que la question de la souveraineté ne devrait plus être appréhendée à travers le prisme du repli sur soi.
Il a expliqué que la crise sanitaire a fait prendre conscience de la montée des risques, notamment la résurgence du protectionnisme et la perte de contrôle des secteurs stratégiques.
D'autre part, il est nécessaire de promouvoir le rapprochement entre l’industrie et les services, qui sont deux secteurs différents mais complémentaires puisque la plupart des produits industriels incorporent des services.
Enfin, la territorialisation des entreprises ainsi que le renouvellement des outils d’intervention de pouvoirs publics sont également des mécanismes à prendre en compte pour favoriser des conditions propices au climat des affaires.
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I. B.
Le 28 octobre 2020 à 13h28
Modifié 10 avril 2021 à 23h00