Avec ses 100.000 livres rares, la librairie Dar Al Tourat ouvrira un café littéraire
La propriétaire de la librairie Dar Al Tourat envisage d’ouvrir un espace consacré aux livres, où les passionnés de lecture pourraient se réunir pour parler littérature et culture. La librairie dispose de 100.000 livres rares qu'elle met en vente avec des réductions pour fidéliser sa clientèle.
Avec ses 100.000 livres rares, la librairie Dar Al Tourat ouvrira un café littéraire
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Solène Paillard
Le 11 mars 2021 à 15h44
Modifié 11 avril 2021 à 2h50La propriétaire de la librairie Dar Al Tourat envisage d’ouvrir un espace consacré aux livres, où les passionnés de lecture pourraient se réunir pour parler littérature et culture. La librairie dispose de 100.000 livres rares qu'elle met en vente avec des réductions pour fidéliser sa clientèle.
La scène culturelle de Rabat devrait bientôt être enrichie par un espace entièrement dédié à la lecture et aux livres. Salwa Alami Ouali, propriétaire de la librairie Dar Al Tourat, envisage en effet d’ouvrir, dans le courant de cette année, un café littéraire pour "allier l’utile à l’agréable", explique-t-elle à Médias24. "L’idée, c’est de créer un endroit convivial et chaleureux pour les lecteurs, qui soit aussi propice aux débats sur des sujets culturels. J’espère également que cet espace redonnera aux Marocains le goût de la lecture", souligne-t-elle.
Pour l’instant, la librairie Dar Al Tourat, fermée pour cause d’inventaire, propose des réductions sur les prix de ses quelque 100.000 ouvrages, histoire de fidéliser les clients et de susciter leur curiosité concernant ce projet. "Entre 1 et 10 livres achetés, je propose une réduction de 10% sur le total cumulé de livres achetés. Au-delà de 10 livres, la réduction est de 15%. Attention : je ne solde pas mes livres ! Je ne vends pas des produits à solder, mais de la culture ; de précieuses perles que sont les livres", tient-elle à préciser.
La librairie étant pour l’instant fermée, la vente de livres se fait via internet : la propriétaire de Dar Al Tourat a créé un groupe WhatsApp et une page Facebook tous deux dédiés à la vente. "Un même titre peut être demandé par 30 ou 40 personnes car certains de mes livres sont des exemplaires uniques. J’applique la politique du premier venu, premier servi. Le livre est vendu à la première personne qui se manifeste pour l’avoir. Si le paiement n’est pas effectué au bout de 24 heures, je passe à la personne suivante." Parmi ces exemplaires uniques, tous ne sont pas mis à la vente : certains sont en effet conservés pour être dépoussiérés, mis en valeur et, peut-être, vendus ultérieurement.
Des livres qui datent du XIXe siècle
Des précieuses perles, Salwa Alami Ouali en compte de nombreuses dans sa librairie. Parmi les 100.000 ouvrages qui s’y entassent, certains "ont plus de cent ans d’existence" ; d’autres ont été publiés "au XIXe siècle, en 1840", et d’autres encore "ne sont plus édités depuis des années". Elle préfère d’ailleurs parler de "livres rares" plutôt que de "vieux livres". Certains sont en français, d’autres en anglais, en arabe ou encore en italien. L’inventaire n’étant pas encore achevé, Salwa Alami Ouali peine à nous dire précisément de quels genres de livres il s’agit : "Moi-même, je ne m’y retrouve plus ! Pour l’instant, j’ai principalement trouvé des romans."
Où a-t-elle déniché de si précieux ouvrages ? En fait, elle ne les a pas trouvés elle-même, mais les a hérités de son père, qui était lui-même libraire et éditeur. "Mon père a été parmi les premiers libraires de Rabat. Il en a créées trois dans les années 90 ainsi qu’une maison d’édition (Éditions et Impressions Bouregreg). Il était passionné par les livres, quels qu’ils soient ; c’était une encyclopédie ambulante, un dévoreur de livres. Toutes les pièces rares que je possède désormais dans ma librairie me viennent de lui. Tout le mérite lui revient ; c’est lui qui m’a transmis ce patrimoine culturel", raconte Salwa Alami Ouali.
En plus de ce patrimoine culturel, son père lui a aussi transmis sa passion des livres et de la lecture. "J’ai été éduquée de sorte qu’un livre n’a pas de prix et n’est pas un produit consommable. Je n’apprécie pas qu’on les dégrade… Je crois aussi que le support papier n’est pas remplaçable : il ne se décharge pas comme un smartphone et n’abîme pas les yeux ! Les livres qui sont présents dans la librairie, c’est un patrimoine littéraire au Maroc, et pas un patrimoine littéraire du Maroc. Si on dit qu’il s’agit d’un patrimoine littéraire du Maroc, on exclut de fait les autres librairies alors qu’en réalité, chaque librairie a son propre patrimoine."
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