Tourisme : Dakhla défie la crise avec un rush des visiteurs

Les tests PCR obligatoirement pratiqués à l'entrée à Dakhla rassurent les visiteurs nationaux et étrangers résidents. Ces derniers ont pris d'assaut la ville pour du tourisme de loisir, d'affaires, social et même "patriotique".

Tourisme : Dakhla défie la crise avec un rush des visiteurs

Le 12 mars 2021 à 16h00

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

Les tests PCR obligatoirement pratiqués à l'entrée à Dakhla rassurent les visiteurs nationaux et étrangers résidents. Ces derniers ont pris d'assaut la ville pour du tourisme de loisir, d'affaires, social et même "patriotique".

En cette période de forte morosité économique, et alors que les villes touristiques phares du Maroc sont laminées par la crise sanitaire et les mesures restrictives, il en est une qui fait figure d’exception. Dakhla, qu’on a coutume d’appeler la "perle du Sud", s’attire en effet les faveurs des touristes marocains, à l’heure où les frontières sont fermées et les séjours à l’étranger, par conséquent, impossibles.

A l’exception des résidents étrangers au Maroc, tous les touristes sont marocains. Ils s'y rendent pour du tourisme de loisirs, mais aussi pour faire des affaires, la région étant devenue très dynamique sur le plan économique, davantage depuis la proclamation américaine sur la marocanité du Sahara. D'ailleurs, en plus des loisirs et des affaires, des Marocains la visitent aussi pour montrer leur attachement à la marocanité du Sahara. Et malgré la fermeture des frontières, plusieurs groupes d'étrangers, notamment américains, s'y déplacent spécialement pour leurs projets en cours ou à venir.

"Le premier indicateur, ce sont les vols, et ils sont tous surbookés ! Il faut s’y prendre plus d’une semaine à l’avance pour faire ses réservations", constate Leila Ouachi, présidente de l’Association Lagon Dakhla et directrice générale de l’agence de communication OL Consulting, jointe par Médias24. "Il s’agit principalement du tourisme de loisirs, du tourisme solidaire et social, ou encore corporate, à travers des meetings, des réunions ou des activités de team bulding", précise-t-elle. Au total, la ville compte 40 hôtels classés et environ 800 lits.

Au sein du Dakhla Club Hotel, la direction de l’hébergement confirme cet entrain que suscite la destination Dakhla auprès des touristes marocains, désireux de découvrir des régions qu’ils connaissent peu, voire pas du tout. "Marrakech et Agadir, les gens l’ont fait cinquante fois. Ils veulent voir autre chose. Dakhla n’était pas une ville très connue sur le marché national. Les touristes marocains qui ne peuvent désormais plus voyager à l’étranger, notamment aux îles Canaries, se sont retranchés sur des destinations locales qu’ils ne connaissent pas forcément. Ils ont découvert que Dakhla n’était pas qu’une ville balnéaire uniquement réservée au kitesurf ou au surf. Le bouche-à-oreille passe très bien et très vite, et les touristes nationaux viennent", assure-t-on au sein de cet établissement.

Contacté par Médias24, Khalil Ajana, directeur régional du groupe Dakhla Attitude, constate lui aussi cette curiosité que nourrissent actuellement les touristes marocains vis-à-vis de Dakhla : "C’est une région que les Marocains ne connaissent pas beaucoup, contrairement à Marrakech. Les gens viennent avant tout pour découvrir."

Une zone très sécurisée sur le plan sanitaire

Il faut dire que Dakhla a tout d’un havre de paix en cette période tumultueuse et particulièrement anxiogène. "C’est probablement la seule ville touristique du Maroc où les touristes peuvent se sentir libre et loin du Covid. Quand on est là, on oublie le virus ! La sécurité sanitaire est totalement assurée : toute personne qui vient à Dakhla, par voie aérienne aussi bien que par voie terrestre, doit subir un test PCR. Les touristes savent qu’ils sont en sécurité lorsqu’ils viennent ici", affirme Leila Ouachi. "Dakhla est effectivement une zone très protégée sur le plan sanitaire", abonde Khalil Ajana.

"La tendance actuelle est à tout ce qui est espaces et nature, notamment pour se protéger. Dakhla, c’est justement des espaces immenses et pas des concentrations de populations. Les hébergements ici sont des bungalows ; pas des hôtels à étage sédentaires comme les hôtels urbains. D’un bungalow à l’autre, la distanciation est assurée. On est donc dans quelque chose d’en même temps ouvert, mais fermé par rapport au Covid. Les gens viennent pour s’aérer, prendre l’air, voir les dunes, l’arrière-pays naturel… et pas pour rester enfermés dans des hôtels avec des restrictions", souligne encore Leila Ouachi.

Khalil Ajana évoque également deux autres facteurs qui jouent en faveur de la destination Dakhla : le tourisme qu’il qualifie de "patriotique" et les prestations "plus attractives" pratiquées par les hôtels. "Les gens viennent pour marquer la territorialité marocaine du Sahara. C’est une forme de tourisme empreint d’un certain patriotisme. De leur côté, les hôtels ont été nombreux à réduire leurs tarifs afin d’adapter l’offre à la conjoncture économique actuelle et au porte-feuille marocain. Le fait qu’ils aient réduit les tarifs a sans conteste encouragé les touristes marocains à venir", estime Khalil Ajana.

Leila Ouachi en est certaine : "Dès que les frontières rouvriront, la première destination marocaine que privilégieront les touristes européens, espagnols et français notamment, ce sera Dakhla."

Sports nautiques (la ville est l’un des spots mondiaux de glisse), baignades et pêche, balades en bateau, promenades sur des sites sauvages (notamment la Dune blanche), sources thermiques, excursions dans le désert… La ville a en effet de nombreux atouts, au point qu'en janvier dernier, elle a été consacrée "Région de rêve 2021" lors d’une cérémonie récemment organisée par le média online spécialisé "Tourisma Post" et la Confédération nationale du tourisme (CNT). La compagnie aérienne Royal Air Maroc propose des vols directs chaque jour en provenance de Casablanca à destination de Dakhla, d’une durée de 2h20. Le vendredi, samedi et dimanche, la compagnie propose deux vols directs par jour.

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