La Samir : Le syndic redemande la vente du gaz butane pour la survie de l'entreprise

La Samir compte remettre son gaz butane sur le marché. Le syndic table sur la vente des 400 tonnes stockées dans les réservoirs. Un énième geste de survie, en attendant le miracle.

La Samir : Le syndic redemande la vente du gaz butane pour la survie de l'entreprise

Le 16 mars 2021 à 16h48

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

La Samir compte remettre son gaz butane sur le marché. Le syndic table sur la vente des 400 tonnes stockées dans les réservoirs. Un énième geste de survie, en attendant le miracle.

Lâchée par le gouvernement, La Samir navigue à vue et enclenche le mode survie. Le syndic judiciaire Abdelkbir Safadi vient d’initier une demande pour la mise en vente du gaz butane, stocké dans les réservoirs du raffineur.

Selon nos sources, il est question de 400 tonnes de butane dont la vente doit être préalablement autorisée par le juge-commissaire. Une audience a été tenue ce mardi 16 mars au tribunal de commerce de Casablanca. Les contrôleurs doivent consulter le dossier pour livrer leur avis.

La Samir a fait l’objet d’un jugement de liquidation. Dans les faits, l’exécution de cette procédure est périodiquement repoussée. Officiellement, l’entreprise bénéficie d’une période permettant la continuité de l’exploitation. La dernière prorogation arrive à son terme le 21 avril. L’objectif est d’éviter sa vente en lots en attendant sa reprise globale par un investisseur.

Mais la continuité a un coût : Celui de la maintenance, des salaires, expertises, litiges, etc. A l’arrêt depuis août 2015, la Samir ne justifie d’aucune activité génératrice de revenus, d’où la vente espérée de son gaz butane, entre autres produits stockés dans ses citernes.

Déjà en 2018, le syndic avait tenté de céder le même produit, tentative qui n’a pas débouché sur une vente. Le gaz en question ne fait pas partie des actifs couverts par la cession globale du raffineur. Le prix de l’opération, espère-t-on du côté des salariés, sera reversé pour financer les frais que génère la continuité de l’unité.

Un énième geste de survie qui fait écho à la désillusion subie dans les deux principaux volets du dossier : L’incapacité du tribunal à trouver un repreneur à la Samir, et les atermoiements du gouvernement sur la location des bacs de ses importantes capacités de stockage. Bloqué depuis 2017, le premier mécanisme devait permettre de solutionner la crise du raffineur. Le deuxième, lui, devait lui assurer une rentrée de liquidité en attendant sa cession à un tiers.

En attendant le miracle, c’est le compte à rebours. Dépérissant malgré les efforts déployés pour son entretien, la raffinerie est aujourd’hui valorisée autour de 18 milliards de dirhams, là où, 4 ans plus tôt, elle était évaluée à plus de 21 MMDH.

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