Hausse de plus de 1 DH le litre des prix des carburants en moins d'un an

Les prix à la pompe du diesel dépassent les 9 DH, soit 1,20 DH de plus par rapport à juin 2020. La tendance haussière se poursuivra, portée par une reprise économique progressive et l'espoir d'un retour à la normale grâce à la vaccination.

Hausse de plus de 1 DH le litre des prix des carburants en moins d'un an

Le 23 mars 2021 à 16h14

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

Les prix à la pompe du diesel dépassent les 9 DH, soit 1,20 DH de plus par rapport à juin 2020. La tendance haussière se poursuivra, portée par une reprise économique progressive et l'espoir d'un retour à la normale grâce à la vaccination.

Les prix des carburants sont en hausse. Ils tendent vers leur niveau d'avant la crise sanitaire à 9,5 DH le litre de diesel et 10,50 DH le litre d'essence. 

Actuellement, un litre de diesel est affiché entre 9,09 DH et 9,16 DH. Le prix de l'essence varie, quant à lui, entre 10,29 DH et 10,34 DH (Relevé des prix effectué le 22 mars sur la Route d'El Jadida à Casablanca).

C'est une hausse moyenne de 1,20 DH par litre qui a été enregistrée en comparaison avec les niveaux de prix affichés en juin 2020 par exemple

La tendance haussière se poursuivra

"Même s'il est très difficile de prévoir l'évolution des cours internationaux dans cet environnement volatile, il y a des facteurs qui plaident en faveur de la poursuite de la tendance haussière enregistrée ces derniers mois", commente un expert du secteur des hydrocarbures sondé par Médias24.

"Pendant la crise, le prix du Platt's (Cours de référence du gasoil raffiné, NDLR) a chuté à 200$. Avec le déconfinement et les perspectives de reprise, les prix ont repris à la hausse. En janvier, le Platt's était aux alentours de 400$. Au cours de ce mois de mars, il dépasse les 500$", nous explique notre source. Les cours du gasoil raffiné (Platt's) ont pris 130$ en l'espace de deux mois.

La même tendance est remarquée pour les cours du Brent (pétrole brut), dont le prix du baril est passé de 42,3 dollars en moyenne en 2020 à près de 60 dollars en 2021. Entre janvier et février, le prix du baril a pris 13,6% pour s’établir en moyenne à 62 dollars le baril, avec un maximum de 67,2 dollars atteint le 24 février, renouant ainsi avec son niveau pré-pandémie. 

Cela s'explique par l’accord des membres de l’OPEP+ sur les niveaux de production, mais surtout la reprise de la demande mondiale après le déconfinement général. "Cette hausse se fait progressivement car la reprise des économies se fait lentement", nous explique-t-on. 

Une stabilisation aux alentours de 9,50 DH

La question est de savoir jusqu'à quel niveau cette tendance haussière se poursuivra-t-elle ? Selon notre expert du secteur, "il est très peu probable que le cours du Platt's atteigne les 600 ou 700$ à court terme". "Il restera stable autour de 500$ car il y a un équilibre à préserver", ajoute notre source. Autrement dit, les prix resteront autour de 9,5 DH au cours des prochaines semaines. 

Ce qui plaide en faveur de cette thèse, c'est la reprise fragile de l'économie mondiale. Le monde n'est pas encore sorti de la crise sanitaire. L'Europe, par exemple, vit au rythme des confinements partiels pour limiter la propagation du virus. Les campagnes de vaccination sont lentes, en conséquence l'immunité générale ne sera pas atteinte de sitôt, retardant ainsi le retour à la vie normale. 

Dans ces conditions, les marchés restent prudents afin de "garder le prix de l'énergie accessible aux économies émergentes et celles en sortie de crise". "Si le prix de l'énergie est trop élevé, cela risque de compromettre la reprise et entraver la roue économique", commente notre expert.

Un rendez-vous raté pour le Maroc 

Sur un autre registre, la hausse des cours internationaux enregistrée ces derniers mois et qui se poursuivra, sonne la fin d'un projet qui aurait pu être une vraie opportunité pour l'économie marocaine : celui de l'utilisation des capacités de stockage de la Samir pour renforcer le stock de sécurité et stratégique du pays. 

Le 14 mai 2020, le tribunal de commerce autorisait l’Etat marocain, à la demande de ce dernier, à exploiter les bacs de stockage de la Samir (plus de 1,8 million de tonnes). L'idée était de profiter de la baisse des prix et l'abondance des produits sur le marché international pour constituer des stocks à bas prix. Il était question de "souveraineté énergétique".

Quand le projet était en discussion, le cours du Platt's était à 200$. Aujourd'hui, il est à 500$. Une différence de 300$ la tonne. Rapporté à un million de tonnes, c'est un gain de 300 millions de dollars que le Maroc a raté. 

11 mois plus tard, l’opération tarde à voir le jour. Pis, le déclencheur initial n'est plus d'actualité. Le Maroc a raté un rendez-vous historique qu'il n'est pas certain qu'il se répète de sitôt. 

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