A court de ressources, la Samir se tourne vers la location et la vente d'actifs

Un terrain nu à Sidi Kacem bientôt exploité par la filiale de distribution de la Samir. Le syndic voudrait remettre les produits pétroliers du raffineur en vente. Un remake d'une opération échouée en 2019.

A court de ressources, la Samir se tourne vers la location et la vente d'actifs

Le 25 mars 2021 à 17h45

Modifié 11 avril 2021 à 2h50

Un terrain nu à Sidi Kacem bientôt exploité par la filiale de distribution de la Samir. Le syndic voudrait remettre les produits pétroliers du raffineur en vente. Un remake d'une opération échouée en 2019.

Agonisante et à court de ressources, la Samir est acculée à puiser dans ses actifs. Le syndic judiciaire vient de soumettre plusieurs demandes portant sur la location ou la cession de biens appartenant au raffineur.

A défaut de louer ses importantes capacités de stockage, l’entreprise semble désormais se rabattre sur son patrimoine foncier, apprend-on de source judiciaire. Le syndic propose en bail un terrain nu de plus de 9.000 msitué à Sidi Kacem, autre chef-lieu historique de la Samir.

La demande de location a été introduite début mars auprès du juge-commissaire. Elle est encore à l’examen. L’avis des contrôleurs est attendu lors d’une audience qui se tiendra le 6 avril.

Une fois validée, l’opération profiterait à la Société de Distribution de Carburant et Combustibles, entité rattachée à la Samir qui y détient 100% du capital. Le futur locataire voudrait exploiter le foncier pour y établir une station-service et des stades de proximité, un projet d’ores et déjà annoncé, voire encouragé par les autorités locales à Sidi Kacem, à en croire le syndic judiciaire.

La Samir détient un important patrimoine foncier que les experts judiciaires évaluent à 4.6 milliards de dirhams pour les titres situés à Mohammedia, et à 297 millions de dirhams pour ceux localisés à Sidi Allal El Bahraoui, Al Hoceima, Moulay Bouselham et Sidi Kacem. Le raffineur dispose aussi d’un terrain non immatriculé à Tétouan, valorisé à 2.2 MDH et de plusieurs villas et appartements dans la même ville pour une valeur de 36 MDH.

Parallèlement, le liquidateur table sur la vente de produits pétroliers stockés dans les réservoirs du raffineur. On parle de 400 tonnes de gaz butane mais aussi de platine qui avaient déjà été mis en vente entre 2018 et 2019, sans parvenir à trouver un repreneur.

Idem pour les 30.000 tonnes de naphta et essence semi-fini, dont le syndic voudrait relancer la cession. Vers juin 2019, ces produits pétroliers avaient été estimés à près de 120 millions de dirhams, chiffre qui a dû évoluer en fonction du cours international.

A l’époque, Glencore (13,99 M de dollars), Trafigura (11,70 M de dollars) et Exol Lubrificants Canada (8,23 M de dollars) s’étaient positionnés sans que leurs offres ne soient validées par le tribunal.

En 2017, le total des produits pétroliers stockés dans les bacs du raffineur était évalué à pas moins de 800 millions de dirhams.

Les biens concernés par la demande du syndic n’entrent pas dans le périmètre de la cession globale de la Samir. Il s’agit d’actifs qui ont été dissociés de cette opération pour que leur vente puisse financer l’entretien de la raffinerie, les frais de procédures et les salaires. Les montants dégagés de la vente seront placés sur le compte de liquidation du raffineur, ouvert auprès d’Attijariwafa bank.

Des fonds sont régulièrement débloqués pour régler les avances sur honoraires de l’avocat du raffineur. Parmi les dossiers nouvellement ouverts, on compte aussi celui de la régularisation de la situation de centaines de salariés des filiales du raffineur.

La cession globale, elle, ne semble pas évoluer vers une issue heureuse. Tenue il y a une semaine, la réunion d’examen des offres a débouché, comme une centaine avant elle, sur un constat d’échec.

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