PJD : les messages saillants de Slimane El Omrani à la veille des élections

Le premier vice-président du PJD a été l’invité de Confidences de Presse, ce mercredi 7 avril. Synthèse de la première sortie médiatique d’un des leaders du parti islamiste après les profondes crises qui ont secoué le parti.

PJD : les messages saillants de Slimane El Omrani à la veille des élections

Le 8 avril 2021 à 17h35

Modifié 11 avril 2021 à 2h51

Le premier vice-président du PJD a été l’invité de Confidences de Presse, ce mercredi 7 avril. Synthèse de la première sortie médiatique d’un des leaders du parti islamiste après les profondes crises qui ont secoué le parti.

Reçu par Abdellah Tourabi dans son émission Confidences de Presse sur 2M, Slimane El Omrani a fait passer plusieurs messages à la veille des élections.

Il est convaincu que le parti est en bonne position pour remporter les prochaines législatives, au vu de son bilan, de la mobilisation de ses militants et de sa situation interne, qu’il qualifie de meilleure que celle de 2016.

"Le PJD est dans une meilleure situation que celle de 2016"

"En 2016, avec le blocage gouvernemental, le pari était divisé en deux. Il était quasiment à l’arrêt. Aujourd’hui, on n’est pas dans la même situation. Il y a eu des clivages sur des sujets, comme la reprise des relations avec Israël, le quotient électoral ou le projet de loi sur le cannabis, mais on est bien positionné pour une nouvelle victoire aux législatives. Car je ne vois pas d’autres alternatives au PJD…", lance-t-il.

Les crises internes n’ont fait, selon lui, que rendre le parti plus fort, elles ont montré que c’est un « parti vivant », « qui assure une liberté d’expression à tous ses militants ».

« Le PJD a vécu des crises plus profondes que celle-là. En 2003, en 2011 et en 2016 notamment. Mais nous avons toujours grâce à notre démarche démocratique pu remonter la pente et résoudre nos différends », explique-t-il.

Interpellé sur la question du quotient électoral, où le PJD s’est vu isolé, perdant même sa majorité parlementaire et gouvernementale, le numéro deux du PJD explique que cela est un sujet isolé, et qui ne veut en aucun cas dire que la majorité est divisée.

"Le nouveau quotient électoral est anti-démocratique"

« Dans toutes les expériences, les majorités gouvernementales ne sont jamais cohérentes à 100%. Il y a un projet commun qui nous lie. Sur le quotient électoral, c’est un sujet isolé. Ca a certes compliqué la situation dans la majorité. Mais la coalition est toujours là. Stratégiquement, le PJD est fidèle à sa majorité à ses engagements. Par contre, là où on est un peu déçu, c’est quand on voit que notre allié le RNI fait la fête quand un des nôtres rejoint ses rangs. Les gens sont libres d’aller où ils veulent, mais c’est un mauvais signal qu’envoie le RNI… ».

Quant au quotient électoral, Slimane El Omrani nie « la victimation » du PJD sur le sujet, un fait que lui reproche l’ensemble des partis politiques.

« Dans les faits, s’il y a des victimes, ce sont la Constitution et la démocratie. Dans les négociations avec l’Intérieur autour des lois électorales, on a fait beaucoup de concessions. Mais il y avait une divergence de points de vue sur le quotient électoral. On a dit qu’on ne peut accepter cela d’un point de vue démocratique. Ça n’a rien à voir avec les calculs du parti. C’est une question de principe ».

"Benkirane est libre d'exprimer ses avis"

Sur le cannabis à usage thérapeutique, sujet qui a failli faire éclater le parti, avec notamment le gel de l’adhésion de l’ancien Zaim Abdelilah Benkirane, Slimane El Omrani explique que le sujet a fait dès le départ l’objet de plusieurs divergences au sein du parti. « On a commencé à parler de ce projet il y a un an et demi déjà. Quand on a commencé le débat, on a vite compris qu’il n’y avait pas consensus. C’est pour cela qu'on a appelé le 6 mars dernier à l’ouverture d’un grand débat public autour du sujet. Ce n'est pas un sujet qui peut passer par une procédure législative normale. Il faut ouvrir un débat très large, prendre l’avis de la population ciblée, et des diverses institutions consultatives. C’est un sujet trop grand pour passer par une simple procédure législative », souligne le numéro deux du PJD.

Commentant la position de Abdelilah Benkirane, Slimane El Omrani, rappelle le leadership de l'ancien secrétaire général du parti, mais considère sa position comme normale dans un parti démocratique.

« Benkirane est un leader du parti. Il a le droit d’avoir un avis. Le PJD assure la liberté de tous ses membres d’exprimer leurs avis en toute liberté ».

Le PAM n'est plus une ligne rouge

Convaincu d’arriver premier aux législatives, malgré toutes ses crises internes et l’usure du pouvoir, Slimane El Omrani explique aussi que son parti est prêt à s’allier avec tous les partis nationaux, y compris le PAM, ennemi juré d’hier.

« Le PJD est prêt à s’associer avec tous les partis, y compris le PAM. Abdellatif Ouahbi est venu avec de nouveaux choix politiques et a coupé avec les pratiques d’antan. Le critère pour nos alliances, c’est l’intérêt national", explique le numéro deux du PJD.

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