L'enjeu de ces élections était d'abord psychologique: c'est la première passe d'armes de cette année électorale. Comme un échauffement. Une sorte de prologue ou de mise en bouche. Ensuite, 20 sièges de la chambre des conseillers seront pourvus au scrutin indirect, le 5 octobre prochain, après un vote par des collèges issus de ces élections des chambres professionnelles. Enfin, les nouvelles prérogatives des chambres, notamment pour le commerce, l'industrie et les services, en font d'intéressants réseaux de pouvoir économique.

Sans grosse surprise, le RNI a gagné cette élection, non seulement en raison du travail de terrain qui a été effectué au cours des 4 dernières années; mais aussi grâce à son positionnement dans les réseaux d'affaires. Ce positionnement concerne d'ailleurs surtout les entreprises d'une certaine taille. L'un des adversaires du RNI, l'Istiqlal en l'occurrence, est réputé lui aussi bien implanté dans les réseaux d'affaires, et de toutes tailles d'ailleurs, du petit commerce jusqu'à l'entreprise cotée en bourse.

Plusieurs des adversaires du RNI ont d'ailleurs cosigné un communiqué où ils l'accusent (sans le nommer), d'avoir usé de moyens considérables, financiers mais également liés à des ministériels sectoriellement les mêmes que les appellations des chambres professionnelles.

Avec 28,61% des sièges, le RNI est arrivé premier à l'échelle nationale ainsi que dans 10 régions sur 12. Les deux autres celles des provinces sahariennes sont revenues à l'Istiqlal.

Il est premier dans 9 chambres d'agriculture sur 12 (lui échappent les trois régions septentrionales: Oued Eddahab, Sakia Hamra, Guelmim Oued Noun). Il est également premier dans 5 chambre des pêches sur 9 (3 régions enclavées en sont dépourvues).  Idem dans 9 chambres d'artisanat (parfois devancé par des SAP, sans appartenance politique) et 8 chambres de commerce, d'industrie et de services.

Les résultats globaux

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