La Chambre des représentants accorde sa confiance au gouvernement
Suppression des dépenses fiscales [exonérations] ou d'une grande partie d'entre elles. D'un autre côté, tout le monde devra payer ses impôts, donc un meilleur recouvrement. Ce sont là des mesures prévues pour financer l'ambitieux programme du nouveau gouvernement.
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Sara Ibriz
Le 13 octobre 2021 à 22h48
Modifié 14 octobre 2021 à 19h38Suppression des dépenses fiscales [exonérations] ou d'une grande partie d'entre elles. D'un autre côté, tout le monde devra payer ses impôts, donc un meilleur recouvrement. Ce sont là des mesures prévues pour financer l'ambitieux programme du nouveau gouvernement.
Avec 213 voix en faveur du programme gouvernemental, 64 contre et une abstention, la chambre des représentants a voté pour la confiance et l’investiture du nouveau gouvernement. Avant de procéder au vote, les députés ont présenté leurs remarques, soutien, critiques et interrogations, auxquels le chef du gouvernement a répondu.
La chambre des représentants a voté, ce mercredi 13 octobre en début de soirée, l’investiture du gouvernement, avec 213 voix en faveur du programme gouvernemental présenté par Aziz Akhannouch lundi au Parlement.
La séance de vote a été précédée par une séance plénière de discussion du programme gouvernemental, durant laquelle les chefs de groupes parlementaires se sont relayés pour commenter le contenu du programme.
Si les députés de la majorité ont naturellement soutenu le programme “ambitieux” du gouvernement, comme c’est le cas de Ahmed Touizi (PAM) qui se dit “optimiste” quant à la “réussite de cette expérience”, ceux de l’opposition le qualifient de “simple déclaration”, “dépourvue d’identité”, “sans perspective et sans créativité” (Driss Sentissi - MP).
Des commentaires auxquels le chef du gouvernement a répondu, comme de tradition, quelques minutes avant le vote, notamment pour apporter des réponses aux interrogations des députés. Celles-ci portent principalement sur le financement des engagements du gouvernement et les mécanismes à adopter pour la création d’emplois.
Abderrahim Chahid, président du groupe socialiste, a déclaré que son parti vote contre le programme gouvernemental qui “ne répond pas aux attentes” et ne correspond pas “au niveau du nouveau modèle de développement”. Selon lui, “le programme électoral contient de nombreuses mesures dont nous ignorons les modalités de financement. Est-ce à travers la réforme fiscale ? L’augmentation des recettes fiscales ? Les financements dans le cadre de partenariats public-privé ? Ou via le recours à l’endettement ?”.
“Vous avez parlé de la création d’un million de postes d’emplois et pas moins de 250.000 opportunités d’emplois directs en deux ans (...) comment ? Par quels mécanismes ? Selon quelle planification ? Nous ne trouvons pas de réponses (...)”, poursuit le député. La même question a été posée par Rachid Hammouni (PPS) qui, en s’adressant au chef du gouvernement lui demande: “comment allez-vous réaliser la création d’un million de postes ?”
Selon M. Akhannouch, la réponse est “simple”: “250.000 emplois seront créés par le programme des petits et grands travaux publics, avec lesquels nous allons aider les gens ces deux premières années. Si cela réussit, il y en aura plus”.
“250.000 autres emplois seront créés par (la distribution, ndlr) d’un million d’hectares et par la stratégie Génération green. 250.000 autres emplois seront créés par l’Administration (dont les collectivités territoriales), avec un rythme de 50.000 emplois annuels et le reste viendra du privé; sans compter l'apport du programme “Forsa”; à savoir des prêts accordés à des jeunes et à des associations afin de les faire travailler, ainsi que la création des crèches, puisque nous voulons atteindre 12.000 crèches dans un horizon de cinq ans”, déclare le chef du gouvernement.
Quant au taux de croissance de 4% annoncé dans le programme gouvernemental, que certains députés ont qualifié de “modeste” et “timide”, mais surtout “en contradiction avec le nombre d’emplois à créer”, M. Akhannouch indique qu’il s’agit d’un chiffre réaliste qui prend en considération la pandémie, toujours menaçante.
“Certains disent qu’avec 20.000 emplois seulement l’on obtient 1% de croissance et que, de ce fait, l’obtention de 4% ne nécessite que 80.000 ou 100.000 emplois, soit 500.000 en cinq ans. Or le lien entre les deux (taux de croissance et création d’emploi, ndlr) n’est pas totalement vrai”.
Pour le chef du gouvernement “tout dépend du type d’investissement et de l’activité économique. Par exemple, un investissement dans le béton ne sera pas rentable en matière d’emploi”.
“Nous savons qu’il y a des contraintes financières, mais il y a aussi 4% de croissance prévue. Nous allons supprimer des dépenses fiscales [supprimer une partie des exonérations, ndlr] et augmenter les recettes car il faut que les contribuables, entreprises et commerçants, paient leurs impôts. Ils doivent comprendre, surtout les entreprises et les commerçants, que les gens veulent une alternative mais aussi de l’emploi et du social. Mais pour faire travailler les gens et leur donner un soutien social, l’Etat a besoin de moyens. Ceux qui travaillent doivent payer leurs impôts”, ajoute M. Akhannouch. Le chef du gouvernement voulait probablement dire que ceux qui font des bénéfices doivent payer l'impôt dû.
La réponse d'Akhannouch suivie du vote
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