Contre l'anarchie de l'informel, la FISA promeut des abattoirs avicoles à capacité réduite
L’objectif est de remplacer la distribution traditionnelle de la volaille au Maroc, qui ne remplit pas les conditions sanitaires nécessaires et représente donc un danger pour la santé des citoyens.
Contre l'anarchie de l'informel, la FISA promeut des abattoirs avicoles à capacité réduite
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Yahya Benabdellah
Le 16 novembre 2021 à 17h14
Modifié 16 novembre 2021 à 17h14L’objectif est de remplacer la distribution traditionnelle de la volaille au Maroc, qui ne remplit pas les conditions sanitaires nécessaires et représente donc un danger pour la santé des citoyens.
La Fédération interprofessionnelle du secteur avicole (FISA) lance un programme d’accompagnement pour la création d’abattoirs avicoles à capacité réduite. Son président, Chaouki Jirari, veut encourager les éleveurs ainsi que les distributeurs traditionnels à se lancer dans l’abattage et la distribution moderne de la volaille.
Il rappelle que le secteur de la distribution traditionnelle de la volaille (les petits abattoirs informels de quartier), qui représente 80% du marché, ne répond pas aux conditions sanitaires nécessaires et constitue un danger pour la santé des citoyens.
Alors que la fabrication d’aliments, l’incubation et l’élevage, qui constituent l’amont du secteur, sont soumis à des normes sanitaires draconiennes, l’aval du secteur reste dominé par l’anarchie de l’informel.
La FISA espère donc convaincre ces distributeurs traditionnels de se moderniser. Ainsi, elle propose un modèle d’abattoir avicole à capacité réduite, qui a été présenté lors d’une conférence de presse, ce mardi 16 novembre.
Un programme de formation adapté aux porteurs de projet
L’abattoir pilote présenté a une capacité de traitement de 300 poulets par heure, sur une superficie qui ne dépasse pas les 200 m². Néanmoins, il est possible de faire plus petit ou plus grand, selon la demande.
En effet, la FISA assure un accompagnement personnalisé pour les porteurs de projet intéressés, leur offrant de 50 à 70% des coûts d’études techniques du projet. Ensuite, les porteurs de projet pourront suivre un programme de formation adapté. A cela s’ajoute l’aide octroyée par l’Etat à travers les subventions de Maroc PME, qui couvrent 30% du coût de l’équipement industriel du projet.
Pour les distributeurs traditionnels qui ne parviennent pas à investir ou à se convertir à ce genre de projet, la FISA propose des travaux d’équipement et de carrelage qui ne dépassent pas les 30.000 DH, pour assurer le minimum de mesures sanitaires, dont le modèle a également été présenté.
La FISA rappelle, par ailleurs, qu’une circulaire conjointe des ministères de l’Intérieur et de l’Agriculture, publiée le 3 mai 2019, incite à convertir les distributeurs traditionnels soit en abattoirs de proximité suivant un cahier des charges spécifique, soit en points de vente de volaille issue des abattoirs certifiés par l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).
Selon la fédération, la volaille constitue 50 à 60% des viandes consommées au Maroc. Il existe actuellement près de 15.000 abattoirs informels de quartier au Maroc, qui fournissent principalement les particuliers.
Leurs équipements, conditions d’abattage, mesures sanitaires et sources d’approvisionnement en volaille constituent un risque pour la santé du citoyen, selon les responsables de la fédération.
De l’autre côté, il existe 27 abattoirs modernes certifiés par l’ONSSA qui fournissent principalement les grandes et moyennes surfaces, les points de vente modernes et les restaurants. Ils détiennent 20% du marché de la volaille au Maroc.
Reportage photos
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