Maroc : Soulaimane Raissouni condamné à cinq ans de prison
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Rédaction Medias24
Le 9 juillet 2021
La cour d'appel de Casablanca a condamné vendredi le journaliste Soulaimane Raissouni à cinq de prison pour "agression sexuelle", en son absence car il est en grève de la faim depuis 93 jours.
Depuis mai 2020, Raissouni, 49 ans, est en détention préventive suite à une plainte d’un militant LGBT pour "agression sexuelle", des faits qu’il conteste. Ses soutiens dénoncent un "procès politique", tandis que le plaignant se défend d’être "instrumentalisé politiquement".
Vendredi après midi, le juge a ordonné de faire venir le journaliste, absent de son procès depuis mi-juin, afin qu'il entende sa sentence, mais l'accusé a "refusé", d'après un procès-verbal lu au cours de l’audience à la Cour d'appel de Casablanca.
A peine le verdict prononcé, quelques voix de protestation, parmi les soutiens du journaliste, ont rompu le silence pesant dans la salle et avant même la levée de l’audience, ses proches et avocats, dépités, l’ont quittée.
Durant l'ultime audience, le parquet a requis la peine maximale pour l’accusé estimant que ses déclarations étaient "contradictoires" tandis que celles du plaignant étaient "concordantes et cohérentes".
Le plaignant, lui, a réaffirmé durant son audition jeudi devant le juge "sa version des faits telle que racontée à la police et au juge d'instruction", niant que cette affaire soit "instrumentalisée politiquement", a indiqué à l’AFP son avocat Me Omar Alouane.
La santé "critique" de l'éditorialiste inquiète ses soutiens et ses proches, surtout depuis que M. Raissouni n'a pas renoncé à sa grève de la faim, entamée depuis le 8 avril contre une "grande injustice ressentie".
L'administration pénitentiaire (DGAPR) avait affirmé mardi que le journaliste usait de sa "prétendue grève de la faim" pour "pousser le tribunal compétent à le remettre en liberté".
La dernière fois qu'il est apparu à la cour, le 10 juin, il marchait en titubant, son corps amaigri et la peau sur les os.
La peine de M. Raissouni a été assortie d'un dédommagement au plaignant de 100.000 dirhams.
Ce procès s'est ouvert en février, alors que le journaliste avait été placé en détention préventive en mai 2020. Il a été arrêté suite à la publication par le plaignant d'un post sur Facebook accusant le journaliste de l’avoir "agressé sexuellement".
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