Elections partielles. Focus sur les 13 sièges invalidés à la Chambre des Représentants

Une élection annulée, c'est un député qui perd son siège… et des milliers de votes réduits à néant. Nous les avons calculé. 

Elections partielles. Focus sur les 13 sièges invalidés à la Chambre des Représentants

Le 21 septembre 2017 à 12h06

Modifié 11 avril 2021 à 2h43

Une élection annulée, c'est un député qui perd son siège… et des milliers de votes réduits à néant. Nous les avons calculé. 

Depuis le début d'année, treize élections ont été annulées. Douze par la Cour constitutionnelle et une par le Conseil constitutionnel. Lesquelles, partant, ont anéanti rétroactivement le vote de 182.228 électeurs.

C'est, en effet, le total des votes obtenus par l'ensemble des députés dépossédés de leurs sièges, qu'ils avaient glanés aux législatives de 2016.

Lire aussi: Elections, le point sur les annulations de sièges par la Cour constitutionnelles 

A Oujda-Angad, le PAM avait attiré 30.448 voix. Ce qui avait permis à ses deux têtes de listes, Youssef Houar et Abdelhak Haddouri, d'obtenir deux sièges sur les quatre en jeu. Cela, avant l'annulation de leur élection pour "promesse de libéralités en vue d'influencer les électeurs."

Hamid El Bahja (RNI), élu au titre de la circonscription locale Taroudant Nord, avait raflé 29.587 votes favorables. Soit un peu plus que  Abidine Haouass (PI), sacré à Berrechid avec 21.540 voix. Ils avaient été invalidés pour, successivement, inéligibilité et atteinte à la transparence du scrutin.

A Tétouan, 20.136 électeurs ont choisi Mohamed Idaomar (PJD), mais son siège avait été invalidé pour utilisation de moyens logistiques et humains appartenant à la commune dans le cadre de sa campagne électorale. Une partie remise, puisque l'intéressé a pu reconquérir son siège lors de l'élection partielle du 14 septembre 2017. Avec toutefois un score bien moins brillant que le précédent: 8.717 votes. 


Des sièges récupérés, gagnés ou en jeu

En attendant les prochaines élections partielles, le PJD et l'UC sont, pour l'heure, les seules formations à avoir récupéré leurs sièges. Dans leur reconquête, les deux partis ont fait preuve d'un minimum de créativité:

-Le PJD a récupéré son siège en représentant le même candidat, à la même circonscription. Lors des législatives partielles du 4 mai, à Al Jadida, l'UC avait pour sa part repris son siège en présentant, Abdelhak Mohadab, le cousin-germain de l'élu déchu, Radouan Mohadab. On ne change pas une famille qui gagne.

-Contrairement au PJD et à l'UC, le PI n'a pas pu récupérer son siège à Settat, que son élu Abdellah Abou Faris avait perdu pour "usage d'emblèmes nationaux en période électorale". Au cours des partielles organisées le 14 septembre, c'est le PAM (Mohamed Ghaiat) qui a remporté le siège mis en jeu. Le score: 21.500 voix, contre 9.000 pour le candidat PJD et 7.000 pour le candidat de l'Istiqlal. Cependant, le PAM reste le parti les plus touché par les invalidations, 4 au total. D'autres sièges demeurent vacants, et ce en attendant les partielles.

Les places de  Hamid Ibrahimi du MP (Beni Mellal),  de Hamid Ouahbi du PAM (Agadir Ida ou Tanane), et Hamid El Bahja du RNI (Taroudant Nord) seront disputées le 5 octobre prochain.

Faute de calcul, pas d'élections partielles

Contrairement à l'annulation, la réforme du scrutin ne donne pas lieu à des élections partielles.

Cette disposition est énoncée par la loi organique relative à la Cour. Mohammed Drissi, député PJD ne pourra donc pas reconquérir son siège à Boulemane. Constatant une erreur lors du recensement, la Cour a décidé de refaire le décompte par elle-même et a proclamé, par un arrêt rendu le 13 juillet, Rachid Hammou (PPS) comme véritable vainqueur des élections. 

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